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dimanche 31 août 2008

Les ris de veau de mon papa


C'est officiel, je hais les taxis ! Hier soir au retour des vacances, nous avons bien cru que nous allions rester en rade à Orly, aucun taxi ne voulant nous prendre avec notre fauve, Nougat, pourtant un fauve bien sage dans sa cage, qui ne pipe jamais mot, contrairement à beaucoup de chats, et se tient très bien par ailleurs...

Nous avons fini, après avoir regardé passer sept à huit véhicules qui prenaient les gens derrière nous dans la file d'attente, par trouver une gentille taxi qui nous a acceptés tous les trois. Ouf !

En attendant, voici une recette pas tout à fait de saison, car c'est plutôt pour un repas de fête (les ris de veau sont chers, de l'ordre de 30 à 40 euros le kilos), et certainement par des températures plus fraîches qu'en ce moment. Mais après quinze jours loin des fourneaux, c'est tout ce que j'ai en magasin ! Je l'ai faite au 14 juillet (pour fêter quelques jours de vacances, parce qu'il faisait froid, et que le boucher qui fermait pour ses congés faisait une promotion... je ne suis pas chauvine au point de faire un repas de réveillon pour la fête nationale).
C'est la recette de mon papa. Si vous ne pouvez pas manger les abats, passez votre chemin, mais sachez que c'est très fin. J'aime particulièrement la texture des ris de veau.

Anatomiquement, le ris correspond au thymus, un organe actif dans la formation du système immunitaire. Il régresse à l'âge adulte dans toutes les espèces (y compris l'homme) de sorte qu'en boucherie on ne trouve que des ris d'agneau, de veau ou de chevreau. En anglais, le ris se nomme "sweetbread", en espagnol "molleja" et les Argentins en mettent sur leur parrilla (gril) ; sachez-le si vous commandez une parillada...

Le ris de veau est riche, donc les quantités ci-dessous conviennent en plat principal. Diminuez-les pour une entrée.


Pour 4 personnes :

- 500g de ris de veau,
- une carotte,
- un jeune poireau,
- une petite branche de céleri,
- deux échalotes,
- un demi-verre de cognac ou de vin blanc,
- un demi-verre d'eau,
- une cuillérée à café de tapioca,
- 50g de beurre.

Préparez le ris de veau : faites bouillir une casserole d'eau additionnée d'un peu de vinaigre. Placez-y le ris à blanchir pendant quelques minutes. Puis sortez-le, égouttez-le, et placez-le sur une planche et sous un poids pour faire dégorger l'eau. Quand il est froid, enlevez les petites membranes qui entourent les lobes. Coupez-le en gros cubes.

Epluchez et lavez la carotte, la branche de céleri et le poireau, coupez-les en petits dés. Emincez les échalotes. Mettez ces légumes à fondre dans une casserole et un peu de beurre. Quand ils sont fondus, ajoutez les ris de veau. Versez l'alcool, flambez le tout. Ajoutez le reste du beurre, l'eau, mélangez. Ajoutez enfin pour épaissir la sauce le tapioca délayé dans un peu d'eau froide. Mélangez, couvrez et laissez mijoter à feu doux en remuant et en surveillant. La cuisson dure environ trente minutes. Enfin, goûtez la sauce, et salez et poivrez à votre convenance.

Ce plat s'accompagne bien de riz blanc ou de tagliatelles.

mercredi 27 août 2008

Poisson blanc, sauce acidulée


On peut le dire, je fais preuve de paresse en ce moment... Titi et moi sommes en vacances en famille, aussi, alors c'est plutôt les pieds sous la table, orteils en bouquets de violette. Pourtant j'avais préparé de quoi poster quelques recettes, mais au soleil la motivation tombe. Enfin ce matin, après une petite course matinale dans la campagne landaise, je me décide à partager cette recette toute simple. Un beau poisson blanc à la chair nacrée (ce peut être du flétan, du cabillaud, ou encore du lieu comme sur la photo, qui a l'avantage d'être plus durable pour l'instant), des pommes de terre à réduire en purée avec lait et beurre bien sûr, et des bouquets d'herbe pour une petite sauce acidulée, à mélanger éventuellement à la purée pour la parfumer !


Pour quatre personnes :


- quatre beaux filets de poisson blanc,
- un bouquet d'oseille,
- un bouquet de cresson,
- deux échalotes,
- un demi-verre de vin blanc,
- 50g de beurre,
- une cuillérée à soupe d'huile d'olive,
- sel et poivre.

Epluchez et émincez finement les échalotes. Lavez et hachez menu le cresson et l'oseille ; de l'oseille surgelée peut faire l'affaire mais attention, elle sera gorgée d'eau, faites-la décongeler et dégorger avant usage.

Dans une poêle, faites dorer les filets de poisson. Vous surveillerez leur cuisson pendant la préparation de la sauce. La purée peut également être préparée en parallèle si la gestion de trois casseroles simultanées ne vous fait pas peur...

Dans une petite casserole, faites blondir à feu doux les échalotes dans l'huile d'olive. Montez le feu et ajoutez le vin blanc, chauffez à petits bouillons jusqu'à bien réduire le liquide. Ajoutez alors le beurre en petits morceaux, pour obtenir une crème. Pour plus de consistance vous pouvez ajouter une cuillérée à soupe de fécule de pomme de terre ou de tapioca délayée dans un peu d'eau, cela épaissira la sauce. Enfin, ajoutez le cresson et l'oseille hachés, salez et poivre à votre goût. Mélangez bien.

Servez le poisson nappé de sauce avec une belle portion de purée à côté. Le bon goût des choses toutes simples...

mardi 19 août 2008

Indiscrétions culinaires : je réponds à marraine Lavande


Marraine Lavande de Ligne et Papilles m'a demandé de répondre à ce petit questionnaire culinaire... Je m'exécute avec plaisir !


1- quel aliment aimez-vous le plus cuisiner ?

Bizarrement je ne sais pas quoi répondre à cette question ! J'aime cuisiner beaucoup d'aliments - fruits en tartes et clafoutis, légumes de différentes façons, poissons et viandes... J'aurais du mal à supprimer une catégorie d'aliments de ma cuisine ! Le plus difficile serait d'imaginer cuisiner sans oeufs, surtout en pâtisserie - même si je sais que c'est possible. J'aime beaucoup le citron aussi, car il fait de délicieux desserts (crème, tarte) et s'accomode aussi très bien en salé (risotto, pâtes au citron, tajines au citron confit). Enfin depuis que j'ai apprivoisé le tofu, je le trouve bien pratique pour son côté adaptable.


2- laquelle de vos réalisations a reçu le plus de suffrages ?

Je n'en ai testé aucune sur suffisamment de personnes pour pouvoir le dire !!! Quand j'invite à la maison, c'est souvent repas "exotique" : italien, vietnamien, thaï, ou nord-africain... et généralement ça plaît bien ! Dernièrement des amis ont bien apprécié la salade thaï et le tigre qui pleure.


3 - la recette que votre entourage vous réclame le plus ?

Titi aime beaucoup mes lasagnes (ici la version végétarienne de la recette que j'utilise pour la garniture), et quand je prépare des briks cela lui fait toujours plaisir. Il aime aussi mon clafoutis aux cerises...



4- votre petit-déjeuner préféré ?

Je n'en ai pas d'attitré, ça dépend. Fruit frais et thé vert c'est ma base, et je petit-déjeune tous les jours, c'est mon repas préféré de la journée. J'ajoute une source de sucres lents suivant mon envie du jour, salé ou sucré.

Le plus courant, parce que c'est tout prêt, c'est un granola "à sec" (en ce moment le mien est bio, aux graines de lin et cameline, avec aussi tournesol et courge, de la marque Grillon d'or, j'adore son goût). Si j'ai envie de salé je suis capable de me faire des tartines de rillettes de thon, ou de tarama, ou de fromage, ou bien des oeufs au plat, voire un plat de floraline (cette céréale pour bébé à base de tapioca et blé) avec beurre et emmental râpé - ou un gallo pinto au retour du Costa Rica ! L'an dernier j'ai adoré les ptits déjeuners japonais, en vacances là-bas : soupe miso, bol de riz blanc, poisson grillé, tofu, légumes en saumure. Dommage, faire ça tous les jours à la maison prendrait trop de temps.
S'il y a des restes de tarte aux fruits ou de clafoutis une tranche j'aime bien aussi...


5 - votre restaurant ou pâtisserie préférée ?

Pour mon dernier anniversaire Titi m'a emmenée dans un superbe restaurant japonais à Paris, rue du Mont Thabor, Kinugawa. C'était vraiment exceptionnel.


6 - votre aide la plus précieuse dans la cuisine ?

Ce que j'utilise vraiment tous les jours, c'est mon presse-ail ; ça paraît trivial, mais oignons émincés et ail pressé, c'est la base aromatique de mes plats au quotidien. Sinon depuis que j'ai découvert le dénoyauteur, je fais des clafoutis sans noyaux, pour le plus grand plaisir de Titi, sans me fatiguer. Pour finir mon podium, le rice-cooker c'est une belle invention aussi !


J'aimerais bien savoir ce qu'en disent Miss Cooklicot, Lisanka de Cuisinez en WG, et Anne de Blogbio, si elles n'ont pas déjà répondu à ce questionnaire (et si le coeur leur en dit !).

vendredi 15 août 2008

Canard sauté au gingembre et aux champignons, un délice qui nous vient de Malaisie




Quand j'ai proposé à Titi de choisir entre plusieurs recettes pour accomoder les aiguillettes de canard que j'avais trouvées en promotion, j'ai été un peu déçue qu'il choisisse celle-ci, qui me plaisait a priori moins que les autres.

Après dégustation, je suis complètement conquise, essayez les yeux fermés même si la couleur brune n'est pas engageante ! La recette d'origine, qui vient d'un de mes livres de Desperate housewives australiennes, est prévue pour un canard entier de 2,2 kg, à découper soi-même. Euh, les aiguillettes c'est bien aussi, quand le boucher est en vacances. J'ai aussi ajouté les champignons frais qui n'étaient pas prévus, histoire d'ajouter un peu de légumes. A posteriori, je verrais bien aussi ds haricots verts là-dedans.

Pour 4 personnes :

- 500g d'aiguillettes de canard,
- six champignons noirs ou shitaké deshydratés,
- une poignée de champignons de Paris frais,
- 8cl de sauce soja,
- un morceau de gingembre de 5cm de long,
- deux gousses d'ail,
- deux ciboules,
- un demi-litre d'eau,
- une cuillérée à soupe de sauce hoisin,
- une cuillérée à soupe de farine de tapioca,
- une cuillérée à soupe de vinaigre de riz,
- une cuillérée à café de sucre,
- deux cuillérées à café d'huile de sésame,
- une demi-cuillérée à café de poivre noir concassé,
- huile d'arachide (pour frire).


NB : la sauce hoisin est la sauce "barbecue" chinoise ; son goût est très identifiable dans la sauce qui accompagne les crêpes et la ciboule quand on sert le premier plat d'un canard laqué, la peau croustillante. On la trouve dans tous les magasins asiatiques.

Dans une terrine, mettez les morceaux de canard à mariner avec un peu de la sauce soja prévue (deux ou trois cuillérées à soupe). Couvrez et laissez au réfrigérateur pour vingt minutes. Dans le même temps, faites tremper les champignons déshydratés dans de l'eau bouillante.

Dans une grande poêle ou un wok, mettez un fond d'huile d'arachide. Faites-y frire les morceaux de canard par lots, que vous égoutterez ensuite et laisserez reposer dans du papier absorbant.

Passez l'ail au presse-ail, émincez les ciboules, coupez le gingembre en fins bâtonnets. Rincez la poêle (ou le wok), ajoutez de l'huile propre, et mettez-y à dorer l'ail et le gingembre, en les remuant continuellement pour éviter qu'ils ne brûlent. Ajoutez ensuite les morceaux de canard, les champignons frais coupés en deux, les champignons réhydratés également coupés en deux, l'eau, le sucre, le poivre, l'huile de sésame, la sauce hoisin, la sauce de soja. Laissez mijoter à découvert cinq à dix minutes, le temps que la sauce réduise un peu. Ajoutez alors la farine de tapioca (ou de fécule de pomme de terre) délayée dans une cuillérée d'eau froide. La sauce va épaissir, remuez continuellement. Quand la sauce est bien épaisse, ajoutez le vinaigre de riz et les ciboules. Servez avec du riz blanc.

Avec des morceaux de canard, pensez à ajouter davantage d'eau (la recette dit un litre pour un canard entier) car le temps de cuisson de la chair de canard sera plus long.

mardi 12 août 2008

La vraie ratatouille niçoise, selon le Monde 2




Tous les matins, quand je traverse le périphérique pour aller de Paris à Montreuil (tiens, ces jours-ci c'est bien fluide, soit dit en passant), mon oeil est attiré par un panneau publicitaire qui me plonge dans des abîmes de perplexité.
Il y est en effet question d'un nouveau produit laitier, composé d'un yaourt nature, surmonté d'une couche de confiture de fraise. Je voudrais bien savoir dans quel cerveau de marketeur surmené et souffrant d'une avitaminose aiguë est née l'idée que les personnes qui aiment manger leur yaourt avec de la confiture seraient prêtes à payer PLUS CHER pour l'avoir tout prêt au lieu de le doser elles-mêmes. Enfin, je suis sûre qu'ils ont fait des études poussées avant de lancer le produit. De celles que je dynamite en me faisant passer pour un homme de 25 ans décidé à changer sa Punto d'occasion dans les six mois, ou une mère de famille de trois enfants envisageant l'acquisition d'une nouvelle console de jeux, tout ça afin de gagner des sous (mais je vous expliquerai pourquoi dans un futur message, c'est pour une noble cause).

En attendant, on trouve des fois des recettes dans des endroits surprenants, et notamment l'authentique ratatouille niçoise dans un récent supplément week-end du Monde. Elle est plus longue que ma technique habituelle (qui, je l'avoue, consiste à jeter les morceaux dans une cocotte-minute), plus grasse aussi (l'huile d'olive consommée in fine est assez impressionnante), mais absolument divine (alors qu'avec ma technique bien sûr, j'obtiens un brouet aqueux).

Pour 8 à dix personnes :
- 4 kilos de tomates mûres, et bien dodues de préférence,
- 800g d'oignons,
- 1,5 kg d'aubergines bio,
- 1 kg de courgettes bio,
- 1kg de poivrons verts,
- deux têtes d'ail,
- un bouquet garni,
- huile d'olive,
- sel et poivre.


Coupez les aubergines en gros dés, avec la peau, c'est pour cela qu'il faut qu'elles soient bio. Mettez-les à dégorger avec du sel pendant une heure.

Dans un fait-tout de dimensions honorables, faites bouillir de l'eau. Puis jetez-y les tomates pour quelques minutes, le temps que la peau craquèle. Dès que la peau craque, jetez l'eau et laissez refroidir les tomates. Quand elles sont d'une température correcte pour vos mains, épluchez-les, épépinez-les, et réduisez-les en pulpe.

Dans le fait-tout rincé, versez deux ou trois cuillérées à soupe d'huile. Faites chauffer. Epluchez les têtes d'ail et passez-les au presse ail, ajoutez dans le fait-tout. Versez-y la pulpe de tomates, ajoutez le bouquet garni, et laissez mijoter à feu doux, le temps que l'eau évapore. Pendant ce temps, vous préparerez successivement les autres légumes dans une poêle.

Lavez les poivrons, coupez-les en 8 morceaux, épépinez-les soigneusement. Versez un fond d'huile dans une grande poêle, mettez-y les poivrons côté peau quelques minutes à feu moyen. Retirez-les quand la peau se ride, épluchez-les (moins simple qu'après passage au four, pour être honnête). Une fois épluchés, remettez-les pour sept à huit minutes dans la poêle à feu moyen, cette fois de tous côtés. Enfin, versez-les dans une passoire pour les égoutter.

Au tour des oignons, émincés, de blondir dans la poêle avec un fond d'huile, avant d'attendre dans la passoire.

Egouttez les aubergines, mettez-les dans la poêle avec de l'huile. Ne pas hésiter à ajouter de l'huile pendant la cuisson (mais pas trop), elles doivent devenir plus moelleuses sans roussir. Mettez-les ensuite de côté.

Enfin c'est le tour des courgettes, avec leur peau également, et en rondelles de moins de un cm d'épaisseur. Elles doivent se colorer, mais rester légèrement croquantes.

Pour une version chaude, tous les légumes rejoignent la sauce tomate dans le fait-tout pour vingt minutes supplémentaires. Pour une version froide, pas de cuisson complémentaire, on met les légumes dans un saladier et on laisse reposer au réfrigérateur.

Les deux versions sont excellentes, merci Le Monde 2 !!!

samedi 9 août 2008

Cannelloni à la ricotta, aux tomates séchées et au basilic




C'est presque un peu la honte de publier une telle recette, tant ça n'a rien d'original ni de difficile... Mais bon, c'est l'été, quand il fait très chaud les menus tournent beaucoup autour de grosses salades alors c'est difficile d'alimenter le blog.

Bon, un petit tuyau tout de même : jusqu'ici, je m'échinais à remplir des tuyaux de cannelloni, partie la plus délicate et la moins amusante de la recette (je n'ai pas de poche à douille). Or dans le Elle à table du mois dernier, Alba Pezzone donnait son truc, qui simplifie bien l'affaire : au lieu d'utiliser des cannellonis, elle prend des feuilles de lasagne, qu'elle fait amollir dans de l'eau bouillante et qu'elle conserve ensuite dans un torchon. Elle n'a alors plus qu'à préparer un boudin de farce et à rouler la lasagne autour pour faire son cannellono (ben oui, je suppose : un cannellono, des cannelloni ?). J'ai adopté le truc et je vous invite à faire de même.

Pour 2 personnes :

- 6 feuilles de lasagne,
- 200g de ricotta,
- un oeuf,
- un bouquet de basilic,
- 100g de tomates séchées,
- trois cuillérées à soupe de concentré de tomates,
- un poivron jaune rôti,
-une poignée de pignons,
- une cuillérée à soupe d'huile d'olive,
- 100g de fromage râpé,
- sel et poivre.

Faites dorer à sec les pignons dans une poêle. Préchauffez le four thermostat 180°C.

Dans un grand bol, écrasez la ricotta à la fourchette, avec l'oeuf. Lavez et émincez en lanières les feuilles de basilic, coupez le poivron rôti au four et débarassé de sa peau en petits morceaux. Coupez également les tomates séchées. Mélangez les tomates, poivron, basilic, pignons à la ricotta, ajoutez le concentré de tomate et l'huile d'olive. Salez et poivrez à votre goût.

Dans une grande casserole, faites bouillir de l'eau puis coupez le feu. Préparez votre plat de cuisson à côté de la plaque ainsi qu'un torchon propre. Mettez dans l'eau chaude une feuille de lasagne, laissez-là s'attendrir quelques minutes, puis sortez-là avec une écumoire, posez-la sur le torchon, mettez rapidement dessus un boudin de farce, et roulez-le. Posez-le dans le plat à cuisson. Procédez ainsi avec les six feuilles de lasagne. Je préfère procéder ainsi que comme le suggère Alba (préparer toutes les feuilles en même temps) : des fois certaines feuilles collent au torchon, c'est pénible.

Couvrez les cannellonis de fromage râpé, et passez au four pour 20 à 30 minutes, en terminant par une à deux minutes de gril pour bien dorer le fromage.

Alba Pezzone fait quant à elle cuire les canellonis sur du papier sulfurisé, de façon qu'ils deviennent croustillants. J'ai testé, c'est bon aussi, mais je les préfère fondants.

Au lieu de les gratiner, on peut les servir avec un pesto, et la farce est complètement modulable avec tout ce qui vous passe par la tête comme légumes, herbes aromatiques, fruits secs pour le croquant... Avec une bonne salade, ça fait un dîner d'été sympa.

mardi 5 août 2008

Ultra-fraîche pour les grandes chaleurs, la salade thaï


J'ai déjà eu l'occasion de parler ici de mes livres de cuisine à couverture souple de la collection "Australian Women Weekly", et d'en partager quelques recettes exotiques (ici, ici, par-là et encore ). Et bien les filles (et aussi les quelques hommes statistiquement peu nombreux mais ô combien contributeurs de la culinosphère), vous allez aussi pouvoir utiliser ces recettes, sans :

- vous sentir comme une desperate housewife australienne,
- être obligés de lire couramment l'anglais culinaire,
- vérifier les transpositions du système impérial au système métrique.




Car j'ai découvert samedi que toute la collec' (et il y en a) est traduite en France, et constitue l'essentiel de la collection "Marabout chef" ! J'ai découvert le pot aux roses en feuilletant par curiosité le volume "Cuisine thaï pour les débutants", me demandant par quelles recettes ils faisaient aborder cette gastronomie chatoyante. Je suis alors tombée sur la photo du "tigre qui pleure", la même que dans mon livre... et j'ai pu vérifier sur la page du dépôt légal, qu'effectivement ce livre était d'abord paru en Australie. Du coup j'ai vérifié sur d'autres (cuisine indienne, végétarienne, détox...), pareil ! CQFD.

Du coup je vais retourner chez Smith chercher le volume AWW de la cuisine indienne qui m'a bien plu en français, parce je suis un peu psychorigide, et je préfère continuer ma collection de livres à la couverture criarde...

Pour vous allécher, voici encore une très bonne pioche du livre sur l'essentiel de la cuisine thaï. Sur la photo elle est agrémentée de morceaux de viande (du boeuf tigre qui pleure froid, justement), mais vous pouvez mettre du porc, des crevettes, ou du tofu pour la transformer en plat complet.

Pour 4 personnes

- deux ou trois carottes,
- un chou chinois,
- un poivron,
- un petit concombre,
- deux ou trois tomates bien mûres,
- des germes de haricot mungo,
- des haricots verts,
- 5 cl de sauce poisson,
- 5 cl de jus de citron vert,
- une cuillérée à soupe de sucre, roux de préférence, mieux de palme,
- un bouquet de coriandre.

Lavez, épluchez le cas échéant, préparez les légumes : faites cuire les haricots verts dans de l'eau bouillante quinze minutes, passez-les immédiatement sous l'eau froide. Dans le saladier, mettez les tomates, poivrons, carottes, concombre coupés en fins bâtonnets, les haricots mungo, le chou chinois coupé en lanières aux ciseaux, les haricots verts quand ils sont refroidis.

Dans un bol, mélangez la sauce poisson, le jus de citron vert. Faites dissoudre le sucre dedans. Ajoutez la coriandre ciselée. Versez le tout sur la salade. Dégustez sans attendre.

Cette sauce salade toute simple est vraiment délicieuse. Pour les légumes, variez suivant vos goûts, et les couleurs !

samedi 2 août 2008

Poêlée de légumes maison ! Bien meilleur et moins cher



J'ai vu il y a quelques mois un reportage dans "Zone interdite" ou "Capital" (j'ai pas encore compris la différence éditoriale entre les deux magazines de la petite chaîne qui monte, à part que l'un est présentée par une charmante damoiselle, euh dame, et l'autre par un Ken à particule) à propos du succès des poêlées de légumes surgelées. J'en achetais parfois auparavant, et c'est vrai qu'elles sont bonnes, mais malgré tout je n'aime pas le fait de ne pas savoir d'où viennent les légumes ni la quantité d'assaisonnement utilisée.

Bref, désormais, je fais mes poêlées moi-même, au wok de préférence. Elles varient au gré des saisons et des prix du marché. Mes haricots verts, par exemple, je les ai payés 2 euros le kilo au marché de Saint-Mandé qui n'est pas exactement la grande braderie de Paris côté tarifs. Les gombos viennent de chez Tang, à environ 3 euros le kilo. Les poivrons c'était 5,70 parce que je les prends au bio (c'est un légume qui est plus souvent que d'autres pris en défaut en matière de résidus de pesticides en agriculture conventionnelle). Et ainsi de suite.

Au total, elles me reviennent donc moins cher que la moins chère des poêlées de chez Picard, par exemple, la campagnarde à 3,80 euros le kilo, qui contient beaucoup de pommes de terre. Evidemment en grande distribution on peut trouver encore moins cher mais il ne faut pas se faire d'illusion, quand on paie moins cher il peut y avoir des explications au niveau de la qualité des ingrédients et notamment de l'itinéraire cultural des légumes.

Ma façon de procéder est immuable : deux cuillérées à soupe d'huile d'arachide, avec quelques gouttes d'huile de sésame pour son parfum dans le wok. Je mets d'abord à suer une gousse d'ail ou deux, épluchées et passées au presse-ail, avec un oignon blanc émincé finement. Si je veux un goût thaï ou vietnamien, c'est à ce stade que j'ajoute les autres aromates : citronnelle fraîche en bâtonnets, gingembre en lamelles, ciboule. La chaleur fait ressortir les arômes.

Ensuite j'ajoute les légumes proprement dit, à faire sauter à feu vif. J'essaie d'avoir toutes sortes de couleurs, et de les couper en petits morceaux et fins bâtonnets. Les choux chinois et pak-choï sont découpés aux ciseaux par exemple. Les poivrons rouges ou jaunes apportent leur croquant en plus de leur note vive.

A ce stade pour une poêlée à la thaï j'ajoute une cuillérée à soupe de sauce de soja (souvent tamari chez moi). En fin de cuisson, j'ajoute les herbes fraîches émincées : persil et ciboulette, basilic pour un petit air de Provence, ou bien coriandre, basilic thaï, et autres plantes aromatiques dont les noms m'échappent (faudra que je note pour vous la prochaine fois) - ma préférée étant une à longues feuilles qu'on met dans le phô. Une illustration valant mieux qu'un long discours, à droite le basilic thaï (horapa) à gauche ma préférée.
Et voilà une base pour un bon repas, à décliner à l'infini. Vous pouvez ajouter dans le wok une source de protéine en petits morceaux pour une cuisson rapide (tofu, crevettes, blancs de seiche, porc hâché, poulet, canard)... servir à côté du riz blanc ou du riz gluant, et votre dîner est prêt !