Participez à la grande aventure scientifique du Décrypthon !

Bannière Décrypthon 2009

samedi 29 mai 2010

Agneau façon ali nazik (recette turque)


Quand je cuisine la viande, je prends plutôt des pièces entières que des morceaux : un poulet plutôt que des blancs, un lapin plutôt que des cuisses ou le râble... Mais à deux, les quantités sont importantes et il faut varier les préparations pour ne pas se lasser. Car avec le mini-congélateur que nous avons, impossible de stocker pour plus tard.

J'avais acheté une petite épaule d'agneau, mais je n'ai pas dû la cuire à feu suffisamment doux, de sorte que la viande était un peu dure. Je sentais bien que Titi passerait son tour pour en remanger telle quelle... la viande restant est donc passée au hachoir, ce qui m'a permis de préparer des
keftedes un soir (recette à venir) et de l'ali nazik à ma façon, de l'autre. C'est vraiment le genre de plat super facile à préparer avec ce qu'on a sous la main dans le réfrigérateur et dans les placards, alors pourquoi se priver ?

L'ali nazik est un plat turc, à base d'agneau, d'aubergine, et de yaourt. J'ai essayé de reproduire ce qui nous avait régalé à Istanbul, mais je ne garantis pas qu'il ne manque pas quelque chose ! Par ailleurs j'utilise la cuisson à l'eau pour les aubergines, de façon à éviter qu'elles ne boivent l'huile d'olive. Pas authentique, mais plus léger sur l'estomac.

Pour 4 personnes :

- 500g d'agneau haché,
- trois belles aubergines,
- un pot de yaourt de brebis, à la grecque par exemple,
- une demi-boîte de tomates au jus (optionnel : j'en avais à finir),
- deux gousses d'ail,
- un gros oignon,
- un poivron vert,
- du fromage de brebis style pecorino râpé,
- une cuillerée à café de cumin,
- une cuillerée à café de piment,
- coriandre ou persil,
- quatre cuillerées à soupe d'huile d'olive,
- sel et poivre.

Lavez et brossez les aubergines. Découpez au couteau en lanières moyennement fines. Mettez-les à cuire dans une casserole d'eau. Quand elles sont tendres, sortez-les, égouttez-les, et mettez-les à "sécher" dans une poêle, pour qu'elles rendent un peu leur eau, le poivron que vous aurez lavé, épépiné et découpé en mini dés, et les tomates concassées si vous en utilisez, pour une dizaine de minutes. Réservez, assaisonnez à votre goût.

Préchauffez votre four à 160°C.

Dans la même poêle, versez deux cuillerées d'huile, et faites blondir l'oignon. Ajoutez la viande et les épices. Faites cuire (ou chauffer si comme pour moi la viande a déjà été cuite) et réservez. Rectifiez à votre goût en sel et poivre.

Dans un bol, mélangez avec l'ail dégermé et passé au presse-ail, le yaourt, salez et poivrez.

Prenez un plat à four. Déposez au fond les aubergines (tomatées), puis la viande, et enfin par-dessus le yaourt. Parsemez de coriandre ou de persil suivant votre préférence, et pourquoi pas de fromage de brebis pour faire gratiner un peu. Passez le plat au four pour une quinzaine de minutes, le temps que l'ensemble soit bien chaud. Dégustez avec un riz pilaf.

jeudi 20 mai 2010

Pâtes à la sicilienne de Nathalie et Philippe, revisitées



Je ne veux pas être méchante, mais certaines personnes qui cherchent à se faire une place sur la blogosphère nous prennent vraiment, nous autres amateurs de cuisine et blogueurs/euses, pour des
truffes.

Voici la teneur d'un message reçu cette semaine :

"Ca a l'air délicieux ! Vraiment une tuerie comme tu dis.
Si tu proposes cette recette ou une autre de dessert sur XXXX non seulement nous ferons un lien vers ton blog mais en plus tu pourras gagner le fait d'être à l'affiche d'une newsletter rien qu'à ton honneur ! J'attends ta participation !"


Nan mais, nan quoi ! Essayer de faire passer comme une faveur, le fait de faire un lien vers mon blog si je dépose une recette, c'est déjà
fort de café. Présenter comme un super cadeau le fait d'avoir une lettre d'information à mon honneur, quand les autres sites proposent en général de vrais prix (voyages, livres de cuisine...), c'est essayer d'attraper les mouches avec du vinaigre. Mais me faire cette proposition pour une recette qui n'est même pas de moi, celle de la tarte au gianduja de Sigrid Verbert, et donc en plus me proposer de me rendre coupable d'une forfaiture, c'est la cerise sur le gâteau.

Sans transition, je vous propose cette semaine cette recette goûtée chez des amis, Nathalie et Philippe. Enfin, Nathalie n'était pas là, Philippe a fait la recette mais sans sa chère et tendre il a un peu trop fait cuire les raisins... En tout cas j'ai beaucoup aimé l'alliance sardines - olives - raisins, qui m'a semblé assez sicilianisante, et j'ai brodé sur cette base, en ajoutant anchois, câpres, pignons et des pistaches pour accentuer ce côté, et en ajoutant aussi une petite base tomate et ail pour que la sauce soit moins sèche.

La saison des sardines fraîches commence tout juste, profitez-en ! Il n'y en avait pas encore chez mon poissonnier quand j'ai voulu faire cette recette, je me suis donc rabattue sur des maquereaux frais mais c'était moins bon. A défaut de sardines fraîches (vous demanderez à votre poissonnier de vous lever les filets), utilisez de très bonnes sardines en boîte. J'ai testé les sardines chaudes au beurre de la Belle-Iloise, c'était excellent !

Pour 4 personnes

- 400g de spaghetti ou de linguine,
- 250g de filets de sardine fraîches ou en boîte,
- deux ou trois tomates mûres, à défaut des tomates au jus concassées,
- deux gousses d'ail,
- une belle poignée de pignons et de pistaches,
- une poignée de raisins secs,
- quinze à vingt olives noires,
- deux à trois anchois à l'huile,
- une douzaine de câpres au sel,
- trois cuillerées d'huile d'olive.

Dans une poêle, faites torréfier à sec les pignons et les pistaches. Réservez.

Épluchez et dégermez les gousses d'ail. Passez-les au presse-ail. Dans la poêle , versez l'huile d'olive, faites-y suer l'ail et les anchois à feu moyen, jusqu'à ce que les deux soient réduits en une purée, puis ajoutez les tomates concassées avec leur jus et les raisins secs. Laissez réduire à feu doux en surveillant que la sauce reste souple.
En fin de cuisson ajoutez les câpres et les sardines pour les chauffer.

Pendant cette dernière partie de cuisson, faites cuire les pâtes. Dès qu'elles sont al dente, arrêtez la cuisson, videz l'eau en en gardant un tout petit peu, et remettez sur feu moyen, en incorporant la sauce, et les pignons et pistaches. Mélangez vivement sur le feu, et servez immédiatement.

S'il en reste, vous vous régalerez le lendemain, quand les saveurs se seront encore plus mariées.

samedi 15 mai 2010

L'omelette catalane de Pâques


Oui, oui, je sais, Pâques c'était il y a 42 jours maintenant. Mais si vous me connaissez vous savez que je poste toujours mes recettes en décalé. Et puis, ce n'est pas parce que la tradition catalane réserve cette délicieuse omelette pour Pâques qu'on ne peut pas s'en régaler un peu plus tard dans le printemps ?

C'est Colette, la voisine de mes grands-parents, qui me connaît depuis que je suis pitchoune et qui est quasiment une deuxième maman pour moi, qui m'a fait découvrir cette omelette typique de son village, la dernière fois que je suis venue à Toulouse.

L'idéal est d'avoir des asperges sauvages. Évidemment à Paris c'est impossible, donc je mets à la place des asperges vertes. Mais si vous vivez en Méditerranée, vous avez des chances d'en trouver. Ici on vous explique comment. Attention, Colette me dit que certains vendent parfois comme asperges sauvages des pousses de houblon, sur les marchés... A Paris on trouve ça à prix d'or, genre 5 euros les 5, mais Chef Simon appelle cela asperge des bois.

En dehors des asperges sauvages, l'omelette catalane, en sortie de Carême, nous permet de nous régaler de saucisse sèche, de lardons, de jambon... Si vous aimez le boudin noir, n'hésitez pas, la recette traditionnelle en prévoit !

Pour six personnes :

- une botte d'asperges sauvages ou à défaut d'asperges vertes,
- une tranche épaisse de jambon de montagne,
- une grosse poignée de lardons,
- douze rondelles de saucisse sèche,
- poivre.

Battez les œufs vivement, poivrez. Pas de sel car la charcuterie y pourvoira largement.

Faites chauffer la poêle. Quand elle est bien chaude, mettez-y les lardons à rissoler. Quand ils dorent et commencent à rendre leur gras, ajoutez les rondelles de saucisse sèche, et les asperges lavées et coupées en morceaux. Normalement on ne garde que les têtes mais quand elles sont tendres je ne vois pas pourquoi il faudrait gâcher la tige...

Ajoutez la tranche de jambon coupée en petits dés, et jetez les œufs battus. Le secret de Titi (roi incontesté de l'omelette à la maison) pour une omelette légère ? Débuter la cuisson à feu vif, toujours remuer les œufs pour incorporer de l'air pendant la cuisson, baisser le feu pour terminer la cuisson à feu très doux.

Normalement cette omelette se cuit des deux côtés mais pas évident de la retourner... A servir avec une salade savoureuse, c'est un repas complet !

samedi 8 mai 2010

Les tartelettes au gianduja de Sigrid Verbert : attention, tuerie !




Depuis quelques mois, je suis obligée de modérer les commentaires sur ce blog, car j'ai des commentaires, disons, pour le moins étranges voire inappropriés, proposant des liens vers des sites qui n'ont pas grand chose à voir avec la cuisine. Ils sont concentrés sur quelques messages, le premier (intitulé comme tel), et celui consacré à la recette des râbles de lapin à la tapenade. J'ai beau être pratiquement bilingue en anglais, je n'ai pas encore saisi ce qui dans le titre de la recette pouvait attirer des commentaires automatiques proposant des sites de fesse ! Si quelqu'un a la solution...

Sans transition, cette recette, que j'ai faite deux fois pour des amis, et qui m'a valu tant de compliments que je la partage avec vous, ce qui n'était pas mon intention au départ. En effet, j'ai déjà dit ici et tout le bien que je pensais de C'est italien, ça ? de Sigrid Verbert, dans la collection Grain de Sel de chez Tana, et je n'aime pas trop mettre beaucoup de recettes du même livre, je trouve que c'est du pillage. Donc si ces recettes vous plaisent, achetez le livre, offrez-le, faites-vous le offrir... Tout ce que j'ai testé est délicieux : Roulés de sardines aux pistaches et à l'orange, croustillants de farine de pois chiche à la palermitaine, soupe de potiron aux amarettis, cassolette de fèves, petits pois, artichauts et asperge, thon en croûte rustique et sa vinaigrette sicilienne, rôti de lapin farci aux herbes, pannacotta aux fraises et vinaigre balsamique, et maintenant ces tartelettes à savourer très lentement. Franchement, ça vaut largement plus que les 10 ou 12 euros du prix !

La recette est simplissime, mais vous risquez de transpirer à chercher du gianduja (à prononcer djianndouya" si vous ne voulez pas faire bidonner les vrais Italiens), en France. J'en ai trouvé à prix d'or, sous forme de "giandujotti" à déguster au café, chez mon traiteur italien ; il y en a aussi chez Lafayette Gourmet. La marque Venchi propose des tablettes mais encore faut-il les trouver... Vos suggestions sont les bienvenues ! Pour ma part, j'ai mélangé avec du chocolat noir pour corser un peu, mais la recette prévoit du gianduja pur. Si vous n'en trouvez pas, faites du tout chocolat, n'utilisez surtout pas de Nutella, c'est bien trop sucré, et bien trop gras.

Cette recette est donc dédiée à Zam et Koum, qui se reconnaîtront...
Pour six tartelettes

La pâte :
- 75g de beurre (je prends du salé),
- 45g de sucre,
- 1 sachet de sucre vanillé,
- 1 jaune d'œuf,
- 15g de poudre d'amandes,
- 125g de farine.

Pensez à sortir le beurre une heure à l'avance pour qu'il soit mou.

Travaillez le beurre mou en pommade avec le sucre et le sucre vanillé. Ajoutez le jaune d'œuf, la poudre d'amande, puis la farine. Filmez la boule de pâte et laissez reposer au frais une heure.

Préchauffez le four à 180°C, abaissez la pâte, découpez-là avec les fonds de moules à tartelette,

La crème :

- 250g de gianduja,
-150g de chcolat Valrhona de couverture,
- 10cl de lait,
- 25cl de crème fraîche,
- 4 jaunes d'oeufs,
- 80g de sucre.

Coupez le chocolat en morceaux. Faites bouillir le lait et la crème. Pendant que l'ébullition monte fouettez les jaunes d'œuf avec le sucre. Versez ensuite le lait bouillant sur les jaunes, fouettez pour bien homogénéiser le tout.

Remettez la crème sur le feu, et laissez épaissir en tournant toujours, à feu moyen, l'ensemble ne doit pas bouillir. Lorsque la crème voile la cuillère, ajoutez le chocolat petit à petit et faites-le fondre. Quand le mélange est bien homogène, garnissez les fonds de tartelette avec cette crème, et laissez prendre au réfrigérateur.


et garnissez les moules. Attention elle devient vite difficile à manipuler et étaler lorsqu'elle se réchauffe. Faites cuire à blanc vingt minutes.

samedi 1 mai 2010

Lapin Marengo (attention, classique)


En ce moment, c'est plutôt la disette au cinéma : rien de bien n'est sorti pendant plusieurs semaines. Dimanche dernier toutefois, nous sommes allés voir "La comtesse", de et avec Julie Delpy, à propos de la comtesse hongroise du XVIè siècle Erzsebet Bathory, dont la légende dit qu'elle aurait torturé et saigné des centaines de jeunes vierges pour se baigner dans leur sang et conserver ainsi jeunesse et beauté éternelles. Lors d'un procès sommaire, elle sera condamnée à être enfermée dans son château et ses complices, de basse extraction, exécutés.

L'histoire est assez divisée à son sujet, certains pensant que les crimes ont eu lieu mais que le côté Dracula femelle n'est aucunement attesté par les documents du procès, d'autres estimant que ces crimes de droit commun ont été inventés pour lui éviter une accusation de conspiration politique, car elle se serait alliée à son cousin pour lutter contre les Habsbourg.

Le film, bien qu'un peu long, est en tout cas passionnant et Julie Delpy y est... impériale et fascinante.

Je n'essaierai même pas de faire une transition entre la comtesse sanglante et le lapin Marengo qui suit !

Pour quatre personnes :

- quatre morceaux de râble de lapin (ou toute autre partie que vous préférez),
- 500g de champignons de Paris,
-30g de beurre,
-2 cl d'huile,
- 2 dl de bouillon,
- 2 dl de vin blanc,
- 40g de farine,
- une petite boîte de concentré de tomate,
- 5 ou six échalotes,
- une botte de persil,
- sel et poivre.

Dans une cocotte, faites fondre et chauffer beurre et huile. Mettez-y à dorer les morceaux de lapin. Lorsqu'ils sont bien revenus, ajoutez le persil ciselé et les échalotes. Faites dorer toujours. Saupoudre les morceaux de lapin de farine, mélangez et laissez épaissir un peu. Ajoutez ensuite le bouillon et le vin blanc, couvrez, laissez cuire à feu doux pendant une heure.

Ajoutez les champignons lavés et émincés, la tomate, mélangez bien, et laissez mijoter encore une bonne demi-heure, en vérifiant que la sauce est juste dense mais pas trop.

A servir avec du riz pour bien profiter de la sauce. Évidemment, cette recette peut se faire avec du veau, viande la plus répandue, mais aussi du poulet ! En tout cas, un grand classique à ressortir des tiroirs.