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lundi 3 janvier 2011

Excellente année 2011 ! Avec les yakitori de porc fève tonka, le riz vanillé et le chutney endive - ananas de Lavande



Excellente année 2011 à tous ! Qu'elle soit heureuse, sereine, sans souci, pour vous et tous ceux que vous aimez... et gourmande bien sûr !

Ma marraine de blogosphère et de coeur Lavande, que vous connaissez tous, m'a fait le grand plaisir de m'inviter le 7 décembre dernier, à être son binôme lors d'une manifestation organisée chez Interfel par Perle du Nord, autour des nouvelles manières de cuisiner l'endive.

Nous étions six binômes, chacun ayant tiré au sort de préparer soit une entrée, soit un plat, soit un dessert, utilisant au moins 5 ingrédients imposés, dont l'endive évidemment. Ma main innocente ayant tiré "plat principal", nous devions donc, en une heure environ, préparer un plat pour 4 personnes, avec au moins de l'endive, de l'échine de porc, de l'ananas, de la vanille, et de la fève tonka. En deux temps trois mouvements, Lavande a lancé l'affaire, avec une telle rapidité d'exécution que je n'ai pas eu grand chose à faire, si ce n'est musarder, prendre des photos, et picorer les tomates cerises et champignons de Paris à disposition parmi tous les ingrédients possibles.

J'avoue avoir été bluffée par certaines créations sucrées à partir de l'endive, et, sans parti-pris, les yakitori de Lavande sont tellement bonnes que je les ai faites à la maison dès la semaine suivante. A vous de craquer... J'espère ne rien avoir oublié !

Pour 4 personnes :

- 400g d'échine de porc,
- un demi-ananas Victoria,
- une fève tonka,
- une gousse de vanille,
-200g de riz basmati,
- 4 endives,
- 2 cuillerées à soupe d'huile de sésame,
- 2 cuillerées à soupe de sauce tamari,
- 3 cuillerées à soupe de miel,
- 2 cuillerées à soupe de vinaigre de cidre,
- 1 cuillerée à café de Tabasco.

Coupez en dés le porc, de la taille pour de petites brochettes à la japonaise. Dans une jatte, mélangez 2 cuillerées à soupe d'huile de sésame, 2 cuillerées à soupe de tamari, 1 cuillerée à soupe de miel, et râpez la fève tonka. Ajoutez le porc et laissez mariner le temps de préparer le reste.

Lavez et émincez finement les endives dans une casserole. Râpez le demi-ananas Victoria. Mettez à chauffer avec le restant de miel, le vinaigre de cidre, et le Tabasco, à feu doux, de façon que l'ensemble compote en un chutney.

Vingt minutes avant de passer à table, mettez le riz à cuire avec la gousse de vanille ouverte, et les yakitori à dorer à la poêle, à feu vif. Vous les arroserez régulièrement de marinade pendant la cuisson. Et voilà, une jolie présentation de Lavande (avec sésame torréfié et feuille de basilic, plus la gousse de vanille) et c'est prêt à déguster !

dimanche 5 décembre 2010

Tartare de veau quinoa citron



Mon écran marche toujours par intermittence... Mais depuis deux jours il a recouvré toute sa luminosité !!! J'avoue que je n'y comprends pas grand chose...

Le froid est arrivé depuis une dizaine de jours à Paris, et cette semaine, la neige en prime. Il y a dû avoir un petit redoux cette nuit, car elle a heureusement fondu. Dans ces conditions, manger froid est une gageure. J'avoue que j'ai fait de la lotte mijotée à la tomate et au thym avant-hier, parce que les plats réconfortants sont quand même les bienvenus. Mais je continue à préparer de la viande ou du poisson cru, le plus possible.

Cette recette de tartare de thon est vraiment délicieuse.

Pour 4 personnes :

- 400g de veau (rond par exemple),
- une à deux poignées de quinoa cuit (il s'agissait d'un reste, je ne peux pas être plus précise),
- un oignon moyen rouge, ou mieux, deux à trois échalotes,
- une botte de ciboulette,
- deux cuillerées à soupe d'huile d'olive,
- un citron bien juteux, bio de préférence.

Découpez le veau en petits dés. Ajoutez le quinoa cuit et froid, le zeste du citron (que vous aurez bien brossé s'il n'est pas bio), le jus du citron, l'oignon rouge émincé finement, l'huile d'olive et la ciboulette ciselée. Mélangez bien et laisser les parfums se mélanger au réfrigérateur pendant au moins une heure.

A servir avec une bonne salade.


samedi 27 novembre 2010

Salade de pois chiche et poutargue



Le froid est venu brusquement, fatigant les organismes. Plus qu'un mois avant les fêtes de fin d'année... Dans ces périodes, les nourritures réconfortantes font du bien. En ce moment, je me régale souvent de salades de légumineuses. Cuites avec de la sarriette et une feuille de laurier, elles sont très digestes. Des aromates pour le goût, ici de la poutargue, mais souvent en alternance de la ventrèche de thon (parfaite avec des haricots de Soisson par exemple) et voici, avec des crudités et un fruit, un déjeuner rapide au bureau, ou un dîner léger.

Pour quatre personnes :

- un bol plein de pois chiches secs,
- une demi-poutargue,
- deux échalotes,
- un citron,
- huile d'olive,
- poivre.

Le sel est superflu, car apporté par la poutargue.

La veille, faire tremper les pois chiches dans de l'eau fraîche pour les réhydrater.

Le jour même, les mettre à cuire environ 40 minutes (ou jusqu'à ce qu'ils soient tendres) avec une feuille de laurier et une branche de sarriette ; j'ajoute souvent du thym pour le goût également.

Coupez la poutargue en fines lamelles. Emincez les échalotes. Dans un saladier, versez les pois chiches, les échalotes, et la poutargue. Ajouter l'huile d'olive à votre goût, ainsi que le zeste et le jus du citron. A déguster immédiatement, tiède, ou froid !

dimanche 14 novembre 2010

Gâteau citron amande, sans blé, sans lait, méthode Seignalet



Il y a quelques temps déjà, j'avais lu (enfin parcouru, les chapitres les plus techniques en biochimie et génétique dépassant largement mes compétences) L'alimentation ou la troisième médecine, du Dr Seignalet. L'alimentation qu'il préconise me semblant difficile au quotidien avec un Titi réfractaire, je m'étais contentée d'éliminer plus ou moins les produits laitiers (en dehors de quelques entorses fromagères), parmi ses trois préceptes clés. Le stage d'apnée que j'ai suivi il y a un mois m'a redonné envie de tester pour quelques mois la méthode, et de voir si ça change quelque chose pour moi, en particulier mes problèmes de circulation sanguine. Je me donne donc jusqu'à Noël, et après je fais un bilan.

Les deux autres principes sont d'éliminer toutes les céréales mutées (il ne reste donc que le riz, et le sarrasin, éventuellement le quinoa) et, le plus difficile, d'éliminer toutes les cuissons à plus de 100°C. Les viandes et poissons, en particulier, doivent être consommés crus. C'est parfait l'été mais l'hiver, je trouve ça dur... Et en viande ça limite au bœuf et au veau, les volailles, le mouton et le porc (en dehors des salaisons) ne se consommant que cuits.

A mon avis, côté températures, je ne suis pas complètement la méthode, mais finalement, ça n'est pas si compliqué que ça d'éliminer les aliments indiqués, compte tenu du fait qu'on a droit à toutes les légumineuses, et surtout fruits et légumes. Le vin est autorisé !

Mon petit déjeuner, par exemple, se compose désormais de deux fruits frais, de fruits secs, auquel j'ajoute une tranche de jambon cru ou de poisson fumé. A ma grande surprise, je n'ai jamais faim comme avant à 11h... J'ai l'impression d'être moins frileuse qu'avant aussi... J'ai plutôt de l'énergie à revendre... Nous verrons si ça continue.

Évidemment, la méthode implique d'adapter ses recettes, mais pas de manger triste ! La preuve avec ce délicieux gâteau au citron, qui m'a régalée plusieurs matins de suite. La cuisson n'est pas encore au point, si certains testent, je suis preneuse d'une amélioration. Le citron confit la veille, en tous les cas, parfume merveilleusement cette recette. Désolée pour les photos prises plusieurs jours après la confection, alors que j'avais empilé les tranches qui se sont collées les unes aux autres...

Pour un moule à manqué de 20cm de diamètre

- un beau citron non traité,
- 6 œufs,
- 170g de poudre d'amande,
- quelques cuillerées de miel ou sirop d'agave (à votre goût),
- une cuillerée à soupe de rhum.

La veille, faites confire dans une casserole d'eau bouillante le citron entier, pendant deux heures. Laissez le ensuite tremper dans de l'eau froide pour oter l'amertume.

Le jour même, préchauffez votre four à 110°C. Dans le bol d'un robot, mettez le citron entier, dont vous aurez seulement enlevé les pépins (si si, avec la peau confite), mixez avec le rhum, la poudre d'amande, les jaunes d'œufs, et le miel que vous ajoutez à votre convenance (selon que vous aimez les gâteaux sucrés ou pas).

Battez les blancs en neige avec une pincée de sel. Incorporez-les délicatement à la préparation précédente. Versez cette pâte dans le moule à manqué tapissé de papier sulfurisé. Enfournez pour environ une heure.

Je dois avouer qu'au bout de ce temps, le gâteau n'était pas cuit au centre... J'ai donc dû remettre et monter un peu la température... Si vous testez la recette, dites-moi si votre gâteau était cuit d'emblée ! Logiquement c'est la température des macarons (dont c'est un peu la base de pâte, d'ailleurs), alors ça devrait marcher...

samedi 6 novembre 2010

Fricassée de shitaké, poireaux et pommes de terre



Mon écran d'ordinateur daignant fonctionner, je peux poster une recette. Voici donc une recette rapide à préparer, qui change des champignons de Paris, et moins chère qu'avec des cèpes ! Les poireaux apportent une saveur différente, par rapport à l'oignon, plus traditionnel en base aromatique. Cette fricassée accompagne très bien un magret rôti au four, comme ici.


Pour deux personnes :

- un magret entier,
- deux jeunes poireaux,
- une gousse d'ail,
- deux grosses pommes de terre,
- une douzaine de shitakés de taille moyenne.

Préchauffez le four, chaleur tournante si possible, à 200°C.

Faites bouillir une casserole d'eau. Pelez et lavez les pommes de terre, coupez-les en rondelles. Quand l'eau bout, jetez-y les pommes de terre. Lavez et séchez les shitakés.

Faites chauffer une grande poêle. Quadrillez au couteau la peau du magret. Quand la poêle est chaude, faite-y suer le magret, peau au fond. Récupérez la graisse qui coule au fur et à mesure. Quand la peau est bien dorée, réservez de côté.

Pelez la gousse d'ail, dégermez-la si besoin. Passez-la au presse ail. Dans la poêle qui a servi pour le magret, à feu moyen, mettez l'ail. Lavez et émincez très finement les poireaux. Ajoutez les dans la poêle. Faites tomber l'ensemble quelques minutes, en remuant bien. Ajoutez les pommes de terre dès qu'elles sont cuites. Laissez mijoter ensemble à feu moyen, puis ajoutez les shitakés. Vous pouvez ajouter de la graisse de canard réservée si la poêle sèche trop.

Pendant ce temps, dès que le four est chaud, mettez-y le magret, sur une grille, peau en bas. Baissez à 180°C pour faire cuire dix minutes. Au bout de ce temps, baissez à 150°C et placez le magret chair contre grille pour encore cinq minutes. Au bout de ce temps il est en principe encore très saignant. A vous d'ajuster la cuisson à votre goût.

Dès qu'il est cuit comme vous l'aimez, sortez-le et laissez le reposer sur une planche quelques minutes, avant de le découper, et de le servir accompagné de la fricassée.

dimanche 31 octobre 2010

Salade de pomme de terre tiède


Depuis la rentrée, mon écran d'ordinateur se met en RTT un jour sur deux. Depuis la semaine dernière, c'est même le grand blanc... Il s'allume mais rien ne s'affiche... Ce matin, petit miracle, en tripotant les commandes, j'ai réussi à faire apparaître quelque chose. Bon, cela reste extrêmement malaisé, donc je ne vais pas passer des heures dessus, et définitivement je pense que Noël va être le bon moment pour investir dans un ordinateur portable, mais je prends tout de même le temps de poster une recette.

Celle-ci date de cet été mais fonctionnera en toute saison, et sera même plus appréciée pendant les frimas. Je n'en ai pas d'autre sous la main, car ces temps-ci, je cuisine très simplement, des recettes que vous connaissez déjà, comme les légumes rôtis au four, ou des basiques. Titi s'est mis à la cuisine pendant que je goûtais les plaisirs de la Méditerranée et de la Mer Morte, en testant avec grand succès deux succulentes recettes de pâtes de Jamie Oliver : les cannellonis et les pâtes aux moules, piment, anchois et basilic. Comme m'a dit un ami anglais : les recettes de Jamie sont "doable and tasty", faisables et goûteuses, donc, n'hésitez pas à investir dans un de ses livres les yeux fermés ! J'ai vu qu'il avait sorti un nouveau livre, sur des repas complets en trente minutes, je pense que je vais aller faire un tour à la librairie anglaise expertiser ça...

Pour 4 personnes :

- 1 kg de pommes de terre à chair ferme type roseval ou charlotte,
- 5 échalotes,
- 5 cuillerées à soupe d'huile d'olive,
- 3 cuillerées à soupe de vin blanc,
- 3 cuillerées à soupe de vinaigre de vin rouge,
- sel et poivre.

Brossez les pommes de terre. Mettez-les dans une casserole, couvrez d'eau et portez à ébullition. Laissez cuire jusqu'à ce que la pointe d'un couteau y pénètre facilement. Égouttez-les dans une passoire et laissez refroidir.

Pendant la cuisson des pommes de terre, pelez et hachez menu les échalotes. Pelez et coupez en rondelles les pommes de terre.

Dans une grande casserole, versez le vin, le vinaigre et l'huile. Salez, poivrez, portez à ébullition. Remuez sans cesse le mélange pour qu'il conserve son émulsion (sinon les trois vont se séparer). Ajoutez les échalotes et laissez bouillir quelques dizaines de secondes. Ajoutez les pommes de terre, mélangez pendant une minute environ. Puis éteignez le feu et servez aussitôt, en accompagnement, avec d'autres salades et viande froide, poisson froid ou poisson fumé.

dimanche 24 octobre 2010

Porc à l'orange : tellement meilleur que le canard !



J'ai testé cette recette, qui illuminera les froides journées d'hiver qui commencent !

Pour 4 personnes :

- 500g de filet mignon,
- 2 gousses d'ail,
- une orange à jus,
- 1 cuillerée à soupe de sucre roux,
- 3 cuillerées à soupe d'huile d'arachide,
- sel et poivre.

Brossez l'orange, prélevez le zeste et le jus.

Coupez le filet mignon en cubes, mettez-les à blondir dans une cocotte avec l'huile d'arachide et les gousses d'ail pelées et laissées entières. Remuez régulièrement et laissez dorer pendant un quart d'heure.

Ensuite, ajoutez de l'eau à mi- morceaux, et laissez mijoter à feu doux à moyen pendant une demi-heure environ. Si toute l'eau n'a pas réduit, sortez la viande et poursuivez la réduction du jus, avec le jus d'orange et le sucre. Quand la sauce est courte et nappe bien la cuillère, ajoutez la viande, et parsemez de zeste d'orange. Servez immédiatement, avec du riz sauvage par exemple.

mardi 12 octobre 2010

Gigot d'agneau à la normande



Voilà bien longtemps que je n'ai posté de recettes... Depuis la mi-août, mes semaines ont été bien occupées, et je n'ai guère eu de temps à consacrer à ce blog, ni même parfois à la cuisine ! Il y a des périodes comme ça... Je ne sais pas si je reviendrai aussi souvent que par le passé poster des billets et des recettes, mais je m'étais engagée, en échange de trois très bonnes bouteilles de cidre, offertes par Cidre de France, à cuisiner avec du cidre et à poster une recette. C'est au moins ce contrat moral que je souhaite honorer aujourd'hui, avec beaucoup de retard.

J'aime beaucoup le cidre. Il est évidemment associé étroitement dans mon esprit aux crêpes, mais cela nous arrive d'en consommer dans d'autres circonstances. Je le préfère de loin au champagne... En cuisine, il donne beaucoup de caractère à une fricassée de lapin. Lorsque j'ai reçu les bouteilles, cet été, je venais de découvrir le Bellini, un cocktail à base de champagne, de schnaps de pêche et de chair de pêche fraîche ; tombée sous le charme, je m'étais dit que j'inventerais bien un Bellini pomme, à base de cidre, pomme fraîche et manzana. Je n'ai pas encore eu l'occasion de mettre mon projet à exécution, donc en attendant de tester si ce cocktail serait agréable, voici un gigot d'agneau à la normande, tout simple à réussir, et absolument délicieux.

Pour 4 personnes :

- un gigot d'agneau d'1kg environ, si possible sans os,
- 60g de beurre,
- 2 verres de cidre, brut de préférence,
- 1 verre de calvados,
- un petit pot de crème fraîche,
- sel et poivre.

Préchauffez le four à 250°C. Pendant que la température monte, frottez le gigot de sel et de poivre. Tartinez-le de beurre. Déposez le dans un plat allant au four.

Lorsque la température est atteinte, mettez le gigot au four. Laissez cuire environ 20 minutes, retournez-le, baissez la température à 200°C, puis continuez la cuisson pendant environ 25 à 40 minutes, suivant que vous le préférez saignant, rosé ou à point. Ces indications sont valables pour mon four, adaptez-les en fonction du vôtre.

Lorsque votre cuisson préférée est atteinte, sortez le gigot et laissez-le reposer sous un papier d'aluminium. Pendant ce temps, récupérez dans une casserole les sucs de cuisson. Ajoutez le cidre et le calvados, faites bouillonner pendant cinq minutes, puis ajoutez la crème fraîche.

Découpez le gigot, servez-le nappé de sauce normande, accompagné par exemple de flageolets ou de haricots blancs.

samedi 14 août 2010

La Cobb salad, la plus gourmande des salades complètes



Un de mes plats préférés l'été, est la salade composée ; on peut en faire de toutes les sortes, c'est frais, savoureux, copieux... Depuis que j'ai testée celle-ci, l'année dernière, c'est vraiment ma préférée.

Elle aurait été créée dans les années 1930, dans la chaîne de restaurants de Los Angeles Brown Derby, et nommée ainsi en l'honneur du propriétaire de la chaîne, Robert H. Cobb. Il paraît que les stars d'Hollywood s'en régalent pour garder leur ligne. Personnellement, cela me paraît suspect, car c'est vraiment une salade gourmande. Ou alors elles en mangent un dé à coudre...

Ce qui est étonnant, c'est que cette salade bien américaine utilise un ingrédient on ne peut plus français... Notre bon vieux Roquefort, originaire de l'Aveyron (et donc de cette région Midi-Pyrénées si chère à mon cœur). Le Roquefort bénéficie d'une appellation d'origine depuis 1926... donc il n'était pas né officiellement depuis bien longtemps lorsqu'il a été importé pour la Cobb salad. Sa zone de collecte de lait est limitée aux fermes situées sur un territoire d'un rayon de 100 km environ autour du bourg de Roquefort-sur-Soulzon. Ce terroir comprend tout ou partie de la Lozère, de l'Aveyron, du Tarn, de l'Aude, de l'Hérault et du Gard.
L'affinage est circonscrit à la seule commune de Roquefort-sur-Soulzon. Le lait de brebis provient exclusivement de la race Lacaune. C'est l'ensemencement avec le champignon microscopique Penicillium Roqueforti qui confère son persillé et son goût au Roquefort. Avant la découverte officielle de la Pénicilline par Alexander Fleming, les bergers avaient l'habitude de soigner leurs plaies avec des appliques de fromage, pour éviter la gangrène. Cette pratique a longtemps été combattue par les médecins, comme relevant du charlatanisme, avant que la découverte de la pénicilline ne donne raison aux bergers qui avaient observé les propriétés antiseptiques de leur fromage...

Pour en revenir à la Cobb salad, si vous guettez l'oreille, vous verrez qu'elle est souvent citée dans les séries américaines. Elle fait même l'objet d'une scène hilarante dans une de mes séries préférées, Curb your enthousiasm (qu'on pourrait traduire par "Cache ta joie" mais je fais confiance à la télévision française pour avoir trouvé un titre ridicule à cette série brillante).

Le créateur de Curb your enthousiasm, Larry David, est le co-scénariste, avec l'humoriste Jerry Seinfeld, de la série Seinfeld. Pour vous situer l'homme, c'est lui qui tient le rôle principal du dernier Woody Allen sorti à ce jour, Whatever works (un vrai feel-good movie). Dans Curb your enthousiasm, il met en scène sa propre personne de scénariste à Hollywood. On y croise donc, parmi ses amis, différents acteurs dans leur propre rôle... Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne s'y loupe pas ! Égoïste, querelleur, odieux avec sa femme... il lui arrive des histoires tordues et c'est hilarant. Bref, je vous conseille vivement.

Dans le genre feel-good movie, le dernier Stephen Frears, Tamara Drew, est un petit bijou. Courrez-y vite avant qu'il ne soit plus à l'écran... Même s'il n'y est guère question de Cobb salad.

Pour quatre personnes :

- une demi laitue iceberg,
- une demi romaine,
- une poignée de chicorée rouge chioggia si vous en trouvez et si vous aimez (pas moi),
- une poignée de cresson si vous en trouvez,
- deux blancs de poulet cuits et coupés en dés,
- deux tomates coupées en morceaux,
- un avocat, coupé en dés,
- quatre tranches de bacon coupées en lanières, soit crues (je préfère) soit grillées,
- deux œufs durs, coupés en rondelles,

Pour la sauce :

- deux cuillerées à café de ciboulette,
- 100g de Roquefort écrasé à la fourchette,
- de la vinaigrette au vinaigre de vin rouge,
- une gousse d'ail.

Dans quatre assiettes, dressez les salades. Placez dessus le poulet, la tomate, le bacon, l'avocat, les œufs durs. Arrosez de la vinaigrette à l'ail et au Roquefort, et mélangez avant de servir. Miam !

dimanche 8 août 2010

Le tekone-zushi de Kaori Endo


Je vous ai déjà parlé du livre de Kaori Endo, une Japonaise à Paris, où je puise régulièrement de nouvelles recettes japonaises, particulièrement séduisantes pour moi car il s'agit de cuisine du quotidien, bien loin des sophistications parfois décourageantes de la plupart des livres de cuisine japonaise que j'ai feuilletés jusqu'ici.

Je ne peux résister au plaisir de vous faire partager cette recette coup de cœur, mais je vous invite bien sûr à faire l'acquisition de ce livre par vous-même, lors d'emplettes, pour les Parisiens, au Workshop Issé. Si un jour Kaori Endo y donne des cours, je m'y inscris des deux mains !

Le livre de Kaori Endo me permet notamment de varier les plaisirs lorsque je reviens d'un raid chez Tang et que j'ai de la ciboule fraîche, du gingembre frais et autres fines herbes à profusion. Pour cette recette, j'ai utilisé du shiso pourpre, vendu chez Tang sous le nom de "tito" avec les brèdes et choux chinois, et non avec coriandre, menthe et autres plantes aromatiques. Il est moins parfumé, je trouve, que le shiso vert qu'on trouve parfois chez Kioko, à prix d'or (plusieurs euros les cinq feuilles).

Je vous recommande chaudement le Workshop Issé pour acquérir un saké de cuisine, de la sauce soja, un mirin, un vinaigre de riz qui en vaillent la peine. Ceux qu'on trouve chez Tang et même chez Kioko on tous le même goût, essentiellement d'alcool. Au Workshop vous pourrez les goûter, et constater que chacun a une saveur propre et bien identifiée. Il y en a à plusieurs prix. Évidemment c'est plus cher que les produits qu'on trouve chez Tang et Kioko, mais le rapport qualité - prix est incomparable.

Ce "tekone-zushi" est le sushi rapide, dit-elle, des pêcheurs. En fait ça ressemble au chirashi, puisque le thon mariné est déposé sur le riz. La recette initiale prévoit également de l'omelette japonaise, mais on s'en passe très bien !

Pour 4 personnes :

* pour le riz à sushi :

-800g de riz à sushi,
- 5 cuillerées à soupe de vinaigre de riz,
- 1 cuillerée à soupe et demi de sucre,
- 1 cuillerée à café de sel fin.

* pour la marinade et l'assaisonnement :

- 400g de filet de thon rouge ou de bonite, très frais,
- une botte de ciboule,
- trois cuillerées à soupe de sauce soja,
- une cuillerée à soupe de saké,
- une cuillerée à café de sucre,
- un morceau de 3cm de long de gingembre frais,
- des feuilles de shiso fraîches,
- une petite feuille d'algue nori à sushi,
- deux cuillerées à soupe de graines de sésame.

Préparez le riz dans les règles de l'art (il faut commencer une heure avant de passer à table).

Versez le riz dans un saladier et ajoutez de l'eau froide en quantité. Tournez doucement la main dans le riz. L'eau se trouble. Videz-la en prenant soin de ne pas faire tomber le riz. Recommencez l'opération trois fois. NB : les Japonaises utilisent cette eau de riz, qui contient de l'amidon en grandes quantités, pour nettoyer leur visage, paraît-il.

Ensuite, sans eau, pétrissez le riz dans une main pendant une minute, comme si vous pétrissiez du pain. Cela s'appelle "affûter le riz", et cela permet d'enlever l'amidon. Rincez le riz à l'eau, puis videz l'eau. Cette opération est également à faire trois fois de suite.

Rincez à nouveau trois fois le riz en remuant doucement l'eau comme la première fois. Elle doit désormais être presque claire. Égouttez le riz dans une passoire.

Placez le riz dans le bac du rice-cooker. Couvrez de 60cl d'eau et laissez tremper trente minutes. Pendant ce temps, il faut préparer le poisson.

Coupez le poisson en cubes d'un centimètre de côté environ. Placez-le dans un bol. Dans un autre bol, mélangez le saké, la sauce soja, et le sucre. Épluchez le gingembre et râpez-le au dessus de cette préparation. Mélangez bien. Versez cette sauce sur le poisson. Mélangez et laissez reposer au frais trente minutes.

Lavez et ciselez la ciboule. Dans une poêle à sec, faites torréfier les graines de sésame. Coupez l'algue nori en fines lanières. Lavez et ciselez les feuilles de shiso.

Si les trente minutes de repos du riz sont écoulées, lancez la cuisson au rice-cooker. Si vous n'en avez pas, il faudra cuire à la casserole, mais c'est plus compliqué de réussir un riz non pâteux. Quand la cuisson au rice-cooker est terminée, il faut le mélangez de bas en haut avec une spatule en bois, couvrir avec un torchon propre et laisser reposer quinze minutes.

Mélangez le vinaigre de riz, le sucre et le sel ensemble dans une petite casserole. Faites chauffer doucement en remuant jusqu'à ce que le sucre et le sel soient bien dissous. Versez cette sauce sur le riz encore chaud également, et mélangez à la spatule dans trop manipuler le riz. Il est prêt !

Dans des bols individuels, mettez une bonne couche de riz. Couvrez avec su thon et sa marinade, le sésame torréfié, la ciboule, le shiso, le nori. Servez chacun et régalez-vous !