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vendredi 26 septembre 2008

Spécial femme enceinte ! Des petits choux fourrés à la vapeur



Quand je patientais chez mon médecin à Toulouse, il y avait dans la salle d'attente une affiche qui s'est durablement imprimée dans mon cerveau. On y voyait une femme nue, enceinte, posant un peu à la Demi Moore dans Vanity Fair, mais avec un énorme chou frisé pour masquer ce qui doit l'être. Le texte disait que la famille des choux contenait des folates et autres choses fort indispensables en cas de grossesse, et tout cela a dû marquer mon subconscient puisque maintenant l'association est faite : chou = femme enceinte. Et pas que pour les petits garçons, donc.

Pourquoi toutes ces considérations natalistes ? Et non, perdu, ce n'est pas moi qui attends un heureux événement, mais ma soeurette, pour la deuxième fois. Puisqu'elle m'en a donné l'autorisation, voici des photos de Nièce n°1, alias Liv, deux ans dimanche en huit, et Nièce n°2, avec laquelle nous ferons connaissance à Noël. Et à Toulouse, histoire de boucler la boucle des choux.




Donc soeurette, si tu me lis, je te conseille la recette qui suit !

Pour deux personnes et demi :

- un beau chou frisé,
- 100g de viande de boeuf haché,
- 100g de viande de veau haché,
- 100g de chair à saucisse,
- un oeuf,
- un bouquet de persil plat,
- un gros oignon blanc,
- une gousse d'ail,
- sel et poivre.


Faites bouillir de l'eau. Jetez-y pour les blanchir les feuilles de chou lavées, et séparées. Au bout de cinq minutes, sortez-les pour les rafraîchir et les égoutter. Mettez de côté les huit ou dix plus grosses feuilles.

Dans un robot, mixez les plus petites feuilles du chou restantes, avec les feuilles du persil, la gousse d'ail, l'oignon. Ajoutez les viandes et l'oeuf et mixez le tout ensemble quelques secondes. Assaisonnez selon votre goût.

Prenez chaque feuille pour la farcir d'une quenelle de farce moulée à la cuillère. Fermez le petit paquet ainsi constitué et rangez-le dans un panier de bambou pour cuisson vapeur. Quand tous les choux fourrés sont prêts, remplissez une casserole d'eau, mettez-la à bouillir, et quand l'ébullition est atteinte, laissez cuire pendant un quart d'heure. C'est prêt ! A déguster nature, ou avec un coulis de tomates, à refaire avec de la volaille ou du tofu et des lentilles...

samedi 20 septembre 2008

Ma salade préférée (merci Lacath, merci Lavande !)




Côté cuisine le coeur n'y est toujours pas... Très sincèrement, en ce moment je fais n'importe quoi. Pour couronner le tout des dossiers inopinés s'entassent en plus des habituels de la rentrée, de sorte que je rentre tard du bureau, le corps fourbu et ankylosé d'être resté vissé et sous tension devant mon ordinateur, et la tête encombrée de stress. Visiblement, ça ne me réussit pas devant les fourneaux ! L'autre jour, j'avais préparé de la semoule pour un simili-couscous aux légumes. Nous ne l'avons pas mangée car nous avions des restes, et le lendemain pour la réchauffer je n'ai rien trouvé de mieux qu'ajouter du bouillon dans la casserole. J'ai obtenu un emplâtre bien consistant... Que je viens de "sauver" en en fourrant un poulet jaune des Landes, avec figues, dattes et miel... Mais enfin si vous savez comment réchauffer de la graine de couscous sans micro-ondes, je suis preneuse !

Titi est gentil, il ne dit rien... Mais donc histoire de limiter les dégâts, je suis revenue aux valeurs sûres. Pas d'innovation, de tests, back to the basics !

Depuis l'année dernière, je suis fan de cette salade, que Lacath avait confié à Lavande pour un spécial figues. Et comme Lavande, ma marraine de blog, m'a envoyé de succulentes figues de sa belle région... J'ai mis de la couleur et de la saveur dans nos assiettes.

Le secret ? Prenez de très bons produits : des figues à point, un très bon jambon cru, du basilic très parfumé, des tomates gorgées de soleil... J'ai mis plus de roquette que la recette originelle, et j'avais oublié d'acheter de la mozzarella donc je me suis rabattue sur de la brousse de brebis. Pas mal, mais je trouve que c'est meilleur avec de la mozzarella de bufflonne, surtout pour la consistance. Et pour le reste, suivez la recette de Lacath ! Merci Lavande pour ce beau cadeau gourmand...

J'espère revenir bientôt plus en forme sur ce blog, mais pour l'instant je vais me contenter d'assurer le minimum syndical, un message par semaine...

samedi 13 septembre 2008

Encornets en curry au lait de coco


Quand je préparais les concours, avec mon amoureux de l'époque qui avait déjà intégré, on se faisait des petits gueuletons. C'était amusant parce que nous avions tous les deux vécu dans des familles où les repas quotidiens du soir étaient du tout fait vite prêt (soupes sachets chez moi, charcuterie-traiteur chez lui) mais avec des parents aimant cuisiner le week-end.

C'était quand même pas du mille-feuilles de cuisiner car moi je vivais au foyer des lycéennes (le seul foyer public pour les étudiantes en classes prépa sur Paris, les internats étant réservés aux garçons), donc avec réfectoire intégré et pas de salle où se préparer à manger (c'est le principe : rien ne devait nous détourner de nos livres - encore qu'avec une copine, on a réussi à se faire quelques jours de régime brocolis cuits avec une résistance pour faire bouillir l'eau). Lui avait une chambre sur son campus (je me demande encore comment on faisait pour dormir à deux le week-end dans un lit de 70 cm d large) avec une salle à manger pour ceux qui refusaient la cantine offrant royalement quatre plaques électriques pour tout l'étage.

J'ai un souvenir assez vif d'une soirée où nous faisions revenir des foies de volailles, et où un groupe qui se préparait des coquillettes - jambon est venu nous demander ce que nous préparions comme ça. J'entends encore la seule fille du groupe émettre un "POUAH !" sonore quand nous le lui avons dit. Bécasse, va. Dire que pour se trouver là elle avait passé des concours destinés à sélectionner la future élite enseignante de notre beau pays. Jean-Paul Sartre se serait retourné dans sa tombe. Enfin, je dis ça, si ça se trouve il n'aimait pas les foies de volailles, lui non plus.

Avec mes souvenirs de vieille combattante et mes foies je vais ramer pour vous ramener vers mes encornets maintenant... A cette époque donc, nous aimions déjà beaucoup les plats exotiques, que nous essayions d'adapter avec les moyens du bord. C'est ainsi que nous préparions parfois un carri-thon, entièrement à base de conserves ! Du thon en boîte, de l'ananas en boîte, du lait de coco en boîte, du riz, du soja en bocal. Ma foi pour nous c'était bien meilleur que les coquillettes - jambon...

Aujourd'hui j'ai gardé les principes de cette recette d'étudiants, mais avec des produits frais ! Au lieu du thon au naturel, vous pouvez prendre du thon frais, de la bonite, ou bien des calmars, des chipirons, de la seiche. L'ananas peut être frais pour des parfums moins sucrés. Les germes de soja aussi bien sûr. Et le curry est fait maison, grâce aux recettes de Minouchkah. A vous d'adapter les bases de son curry à votre goût comme je l'ai fait. Vous verrez, vous vous régalerez.


Pour 4 personnes :

- 4 beaux encornets préparés par votre poissonnier,
- un gros oignon,
- une demi-boîte de lait ou de crème de coco,
- une petite boîte d'ananas (environ 150g),
- 200g de germes de soja,
- une cuillérée à soupe d'huile d'arachide,
- sel et poivre.

Pour le curry (sinon, trois cuillérées de curry de force moyenne):

- cinq ou six feuilles de curry (elles se surgèlent très bien),
- trois cuillérées à café de curcuma,
- trois à quatre gousses de cardamome,
- une cuillérée à café de cumin,
- une cuillérée à café de coriandre moulue,
- une cuillérée à café de gingembre moulu,
- un quart de cuillérée à café de poivre noir moulu.


Dans une grande poêle, mettez l'oignon émincé à frire dans la moitié de l'huile, avec l'ananas coupé en tous petits éventails et les germes de soja, à feu vif. Dans une autre partie de la poêle, mettez les feuilles de curry, puis au bout de quelques minutes les épices moulues, la cardamome pilée au mortier, dans le reste de l'huile. La chaleur permet de mélanger les saveurs et de les renforcer.

Ajouter ensuite le lait de coco, mélangez bien le tout dans la poêle, et ajoutez tout de suite les encornets coupés en morceaux. Couvrez et laissez mijoter une vingtaine de minutes à feu doux à moyen. N'hésitez pas à allonger d'eau pendant la cuisson, la sauce réduit beaucoup sinon et c'est dommage. Il faut en avoir pour arroser le riz !

samedi 6 septembre 2008

Colas m'a tuer (et j'en ai raté ma tarte thon maïs, dis)




Vous avez vu le carnage ? Je sais désormais que contrairement à ce que je pensais, je ne suis pas capable de cuisiner en pilotage automatique. Je croyais que ça me ferait du bien, mais non, ce soir-là j'aurais mieux fait de nous faire livrer des sushis, je suis incapable de cuisiner quand j'ai la tête et le coeur à l'envers...

Et puis moi quand je rate quelque chose, ce n'est pas à moitié. J'ai d'abord commencé par oublier de mettre de l'huile dans le fond de tarte. Enfin je m'en suis rendu compte en pétrissant, j'ai donc pu rattraper le coup. A ma grande surprise, j'ai pu l'étaler sans problème. Tout à mon soulagement, j'ai oublié d'étaler au fond de mon moule du papier cuisson... Puis j'ai oublié de saler la garniture. Et surtout, j'ai fait trop de "miguenne", de sorte qu'elle a débordé pendant que je transportais le plat jusqu'au four, et qu'elle a coulé dedans... Evidemment l'appareil n'aurait pas continué à filtrer et brûler dans le four si j'avais utilisé du papier cuisson, ou laissé la lèche-frite par précaution sous la grille... Au total donc, cette tarte salée qui a collé au fond du moule, et qui a perdu une bonne partie de son appareil...

Mais que cela ne vous dissuade pas de tester cette tarte thon-maïs, elle est très bonne et ne nécessite que des ingrédients du placard ! Si vous voulez savoir pourquoi je me morfonds, c'est sous la recette...

Pour 6 à 8 personnes :

- un fond de tarte, maison de préférence,
- une boîte de maïs de taille moyenne (environ 200g),
- une boîte de thon au naturel de taille moyenne (environ 200g),
- trois oeufs,
- trois cuillérées à soupe de crème fraîche,
- 250 ml de lait,
- une pincée de muscade moulue,
- une pincée de piment d'Espelette,
- un tour de moulin de poivre noir,
- du sel.

Préparez votre pâte à tarte. Pour moi, 300g de farines mélangées (T65 et riz), du sel, du piment d'Espelette, trois cuillérées à soupe d'huile, de l'eau pour mouiller, un bon malaxage, et une demi-heure de repos.

Préchauffez le four thermostat 150°C.

Etalez le fond dans un moule, sur du papier cuisson de préférence, et piquez-le. Rincez à l'eau tiède le maïs (ça enlève le goût de boîte). Egouttez le thon. Parsemez le fond de maïs et de morceaux de thon.

Dans un cul de poule, battez les oeufs. Ajoutez la crème, le lait, l'assaisonnement à votre goût. L'appareil doit être bien relevé. Versez-le sur le fond garni, et enfournez pour 45 minutes environ. Bon appétit !


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Le jour où j'ai raté ma tarte, j'ai appris que le président de la Blicpurée lui-même avait décidé que les militaires en partance de Metz seraient "remplacés" par un pôle statistique. Tous les statisticiens (dont votre servante) ont donc reçu un message du directeur de l'Insee leur annonçant la nouvelle. Nous saurons fin novembre quels services sont concernés par la délocalisation, mais comme il faut y envoyer 1 000 statisticiens, la direction générale de l'Insee, les directions régionales, les services ministériels, les centres informatiques, tous peuvent être envoyés là-bas. Et comme le gouvernement planche sur une loi qui va permettre de liciencier les fonctionnaires qui refusent trois postes proposés dans le cadre d'une restructuration...

Ne vous vexez pas les Bretzels, nous n'avons rien contre Metz. C'est juste que nous avons des conjoints qui travaillent à Paris où il y a, comment dire, beaucoup plus d'emplois et de sièges sociaux, que nous avons contracté des emprunts immobiliers, construit nos vies...

C'est juste aussi que cette décision n'est prise que pour satisfaire des élus en furie, sans la moindre concertation, la moindre étude d'opportunité. Ce déménagement annoncé d'ici deux à trois ans va coûter extrêmement cher à la collectivité, dans l'immédiat et dans la durée : construction de bâtiments (enfin, on peut espérer qu'on ne mettra pas le pôle dans une caserne sans aménagement...), indemnités exceptionnelles de mobilité, et surtout, désorganisation durable des travaux (départs anticipés de ceux qui ont atteint 60 ans - beaucoup chez nous prolongent jusqu'à 65 -, tarissement des recrutements, démissions ou départs en disponibilité). Dans n'importe quelle organisation, on fait une analyse coûts / bénéfices avant de prendre une décision aussi importante. Ici, non.

Sans compter que tous nous le vivons comme une sanction pour avoir exercé notre métier en toute indépendance, selon le code de déontologie qui nous régit. Pour plus d'explications sur pourquoi depuis son passage à Bercy le Président en veut à l'Insee, je vous répondrai par e-mail.
Donc voilà, si vous connaissez des structures qui cherchent une cadre statisticienne économiste expérimentée, polyvalente, dotée de grandes capacités d'adaptation, motivée, dynamique, exigeante, déterminée, multilingue, avec de réelles compétences en communication orale comme écrite, charismatique (n'ayons pas peur des mots), pensez à moi !!!! J'étudie toutes les propositions.

mardi 2 septembre 2008

Les pâtes de retour de vacances, aux légumes d'été rôtis (bis repetita placent)



Oui, je sais, ce printemps, au retour de vacances épatantes dans l'hémisphère ouest, comme disent les Américains, j'ai déjà donné une recette de pâtes retour de vacances. Oui, mais là j'avais vidé mes fonds de placard, alors que cette fois-ci, j'ai vidé mon fonds de frigo. Oui, comme il produit des icebergs, au moins cette débauche d'électricité a permis de conserver quinze jours (je suis épatée) poivrons, aubergines, courgettes. Tomates un peu moins, car elles étaient déjà mûres.

Bref, nous avons pu nous consoler avec ces légumes d'été rôtis, de l'automne déjà bien entamé à Paris. Les élèves et enseignants qui revenaient en cours devaient être contents, froid et pluie, un vrai temps de rentrée, bouerk !!!

Pour 4 personnes :

- 600g de pâtes sèches (type tube, façon penne ou conchiglie, ou ces strozzapretis),
- deux à trois courgettes,
- deux aubergines moyennes,
- trois poivrons de toutes les couleurs,
- trois gousses d'ail,
- deux à trois belles tomates,
- un bouquet de basilic frais,
- huile d'olive,
- sel et poivre,
- une boule de mozzarella ou quelques cuillérées de ricotta (facultatif).


Préchauffez votre four thermostat 230°C.

Lavez et coupez en gros dés les légumes et l'ail. Etalez-les sur une plaque, arrosez d'huile d'olive, mélangez bien. Mettez la plaque dans le four chaud et laissez les légumes rôtir pendant trente minutes. Faites cuire pendant ce temps vos pâtes.

Si vous en avez envie, vous pouvez ajouter aux pâtes chaudes de la ricotta ou mieux encore de la mozzarella. Ajoutez également les légumes et mélangez bien. Salez et poivrez à votre goût.

Cette recette est divine, mais elle ne se réchauffe pas du tout, si vous utilisez de la mozzarella. A bon entendeur...