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vendredi 29 février 2008

Un repas vietnamien (3) : salade de crevettes aux vermicelles de riz




Je ne sais si l'information vous a frappés aussi, mais je suis scotchée depuis que j'ai appris que la porte-parole des verts, Cécile Duflot, avait prénommé sa fille "Térébentine". Depuis 1993, les parents peuvent donner le nom qu'ils veulent à leur enfant - encore que l'officier d'état-civil peut saisir le procureur s'il estime que le prénom lui sera préjudiciable. Depuis cette loi, je dois dire qu'à l'Insee on tombe à la renverse quand on fait les statistiques sur les prénoms les plus donnés et qu'on regarde les "queues de distribution". Les pires que j'ai vus, à titre personnel (mais ça n'engage que moi) sont Périphérique, Francilienne (non, elles ne sont pas soeurs), Mongolie (un peu connoté quand même, non ?).


Des fois, on trouve de fausses bonnes idées : Aélis, c'est joli mais prononcez-le, et vous aurez envie de lui demander si elle est aussi à voile ou à vapeur... Dans une de mes bandes dessinées préférées, Livret de Phamille, Jean-Christophe Menu raconte que sa femme et lui voulaient appeler leur deuxième fille Ozalide (un mot d'imprimerie), mais qu'en voyant les yeux ronds des amis à qui ils le disaient, ils ont imaginé que leur fille les verrait toute sa vie et ils se sont rabattus sur Ophélie. Je pense à Térébentine (qui devra en plus préciser "sans h") et je lui souhaite bon courage. Des prénoms qui rappellent les Landes, il y en a d'autres que l'essence de pin : Quitterie, qui est une sainte typique de la région (bon, une jeune fille décapitée qui se balade avec sa tête sous le bras, c'est sans doute lourd à porter aussi comme héritage...).


Bon, c'est reparti pour une recette vietnamienne. Je m'explique : j'ai horreur de jeter, et les herbes ne sont bonnes que fraîches. Donc quand je fais une razzia chez Tang, on en a pour plusieurs repas !


Pour 4 personnes (en plat principal) :

- 200g de vermicelles de riz,
- 400g de crevettes cuites,
- 2 ciboules,
- un petit poivron vert,
- un petit poivron rouge,
- un petit concombre,
- deux brins de basilic thai,
- un bouquet de coriandre fraîche,
- une cuillérée à soupe de sauce de poisson,
- une cuillérée à soupe de jus de citron vert,
- une cuillère à café de sucre brun.


Saisissez dans de l'eau très chaude pendant une minute, les vermicelles de riz. Quand ils sont al dente, égouttez-les, et coupez-les aux ciseaux dans un saladier. Emincez très finement les poivrons, les ciboules, le concombre, les herbes. Mélangez le tout aux vermicelles, ajoutez les crevettes. Dans un ramequin, mélangez les ingrédients de la sauce (jus de citron, sauce poisson, sucre) et versez sur la salade. Mélangez bien et servez immédiatement !

mercredi 27 février 2008

Multitaguée, je suis ! Bon ben, d'accord...

Pendant que ma connexion internet prenait des vacances à Courchevel, j'ai été taguée de tous les côtés : par Natacha de Ma cuisine sans gluten, à droite, puis par Natalia de Du chant plein les casseroles, au centre (Natalia... Natacha... en russe Natacha c'est un des diminutifs affectueux de Natalia, amusant, non ?), et à gauche, forcément à gauche, par Grand Chef, d'A la bonne vôtre, dont je salue le retour sur la culinosphère (merci au petit Nicolas et à sa Carlita de l'avoir ramené à la raison).

Rappel des règles :
- mettre le lien de la personne qui vous a tagué(e)
- mettre le réglement du jeu sur votre blog
- mentionner 6 habitudes/tics/manies ou faits sans importance sur vous-même
- taguer 6 autres personnes en mettant un lien vers leur blog- informer ces personnes directement sur leur blog

Bon ben, il faut d'abord donner dix associations de saveurs qu'on aime particulièrement, alors c'est parti :

1. Ail, persil et citron
2. Noix et datte
3. Amande et fleur d'oranger
4. Pistache et griotte
5. Huile d'olive et basilic
6. Noix de coco, galangal, citronnelle et feuille de combava (la base aromatique de ma soupe thaï préférée)
7. Roquefort, poire et vinaigre balsamique
8. Huile de colza, miso blanc, ume-su, tamari (ma vinaigrette du moment)
9. Chocolat très noir, noisette et orange confite
10. Pomme et safran

Déjà fini ? Flûte, après un démarrage lent j'étais partie pour en fournir plus... Bon, et bien tant pis, vous ne saurez pas que j'aime aussi les panais, miel et menthe, ou encore truffe blanche et parmesan.

Le deuxième jeu consiste à donner 6 habitudes / faits, personnels et sans importance. C'est parti pour un grand déballage impudique :

1. J'ai appris à faire du vélo à 12 ans, après des années de tentatives infructueuses qui ont désespéré mes parents et m'ont laissé de forts mauvais souvenirs (dont un, très précis, pendant la finale de Roland-Garros de Yannick Noah en 1983). Finalement, avec une bonne motivation (le voyage scolaire de ma classe de cinquième, en vélo de Bordeaux à la côte atlantique) ça s'est fait... et maintenant j'aime le vélo.

2. J'adore le Salon de l'Agriculture et j'y vais tous les ans. L'occasion de faire mes emplettes de bons produits de toutes les régions de France, et même d'ailleurs, et d'aller faire gouzi-gouzi aux ânes, aux moutons, aux meuh-meuh, aux grouiks... Depuis deux ans que je travaille au ministère de l'agriculture et de la pêche, je rentre quand je veux avec ma carte professionnelle, je trouve ça TROP CHOUETTOS...

3. Je commence assez souvent mes phrases au bureau par : "si je peux mettre mon grain de sel...". Quand on sait que je fais la chasse au sel à la maison, il y a de quoi rire.

4. J'achète de façon compulsive des maillots de bain de piscine, dès qu'ils me vont et qu'ils me plaisent. De crainte de ne pas en trouver à mon goût le jour où les miens sont tous flingués par le chlore (deux entraînements par semaine). Normalement là avec mon stock je suis parée jusqu'en 2010 au moins. Mais même quand ils sont foutus, transparents, l'élastique à l'ouest, bref importables, j'ai un mal fou à les jeter.

5. J'ai balancé à la poubelle tous mes cosmétiques il y a deux ans, après avoir lu une brochure de Greenpeace sur les dangers des ingrédients pétrochimiques. Maintenant tous mes cosmétiques sont bio et ne serait-ce qu'au niveau des parfums, à base d'huiles essentielles, il y a une vraie différence. Je le sens à la piscine, les odeurs artificielles des gels douche des autres me sautent au pif. Est-ce que ça suffira à m'épargner de mourir d'un cancer dans d'atroces souffrances ? On verra bien.

6. Quand j'étais au lycée j'ai participé au jeu entre établissements scolaires animé par Patrice Drevet sur la 3, "Génies en herbe". Titi rêve de voir la cassette mais c'est secret défense !!!! Môman tu as interdiction de céder sur ce point...

Que de révélations, mieux qu'une recette, pas vrai ????

Bon, sur ce, je passe la main... à Mitsu de Tours et Tartines (qui se fait rare ces temps-ci ?), à Lacath au four et au moulin, à Lolotte la gourmande blog-trotteuse. Trois autres ??? B comme bon, Dara et son blogtest, Eric d'A boire et à manger !!!

dimanche 24 février 2008

Un repas vietnamien (2) : Saint-Jacques vapeur gingembre et citronnelle




Dans la suite de mon précédent post, voici encore une recette vietnamienne tirée de mon petit livre australien (c'est dire l'authenticité des recettes ! ). Elle nous a beaucoup plu, à Titi et moi, et je suis sûre que vous serez conquis également. Si vous avez l'un de ces petits paniers en bambou qui servent pour les dim sum, c'est le moment de le sortir ! Evidemment, les Saint-Jacques, c'est cher. Mais vous pouvez faire la recette avec des pétoncles surgelées (guettez les promotions chez votre fournisseur !) mais pourquoi pas des crevettes, des moules, du poisson (par exemple des filets de lieu noir, le poisson en filet le moins cher, autour de 9 euros le kilo à Paris, soit moins de deux euros pour deux personnes) ?


Il s'agissait du plat que je voulais faire le 14 février et auquel j'ai dû renoncer pour des saucisses - lentilles (pas le même voyage), car il n'y avait plus de Saint-Jacques au marché à midi ! Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre...


Pour deux personnes :

- 8 à 10 coquilles Saint-Jacques normandes (comptez 12 euros à Paris),
- un morceau de deux centimètres de gingembre frais,
-une tige de citronnelle fraîche,
- deux ciboules fraîches,
- 150g de riz gluant (ou jasmin si vous préférez),
- une cuillérée à café d'huile de sésame,
- 3cl de sauce soja,
- 1cl de sauce pimentée (type ketcap manis).


Une heure et demie avant de préparer le repas, rincez et mettez à tremper le riz gluant.

Préparez le dispositif vapeur : portez à ébullition de l'eau dans une casserole, et posez le panier de bambou dessus. Quand l'eau bout, mettez le riz gluant à cuire, de préférence dans des feuilles de bananier. La cuisson prend trente à quarante minutes ainsi. Si vous n'avez pas le temps, la cuisson à la cocotte minute prend 15 à 20 minutes. Au panier vapeur veillez au niveau de l'eau dans la casserole (sinon gare aux casseroles brûlées !).


Emincez finement la ciboule, râpez le gingembre frais, enlevez de la tige de la citronnelle les enveloppes dures et émincez finement le coeur tendre.


Dix minutes avant de passer à table, mettez dans le second panier les Saint-Jacques, et recouvrez-les de la citronnelle, du gingembre et de la ciboules émincés. Je les place pour ma part aussi dans de la feuille de bananier mais c'est optionnel.


Placez le second panier sur le premier, et laissez cuire à la vapeur environ cinq minutes, que les Saint-Jacques soient juste saisies.


Pour servir, mettez du riz gluant au centre de l'assiette, les coquilles dans leur coquille d'origine, avec leurs herbes et aromates, et versez dessus le mélange huile - soja - sauce pimentée. A table !

mercredi 20 février 2008

Un repas vietnamien (1) - le phô (soupe hanoïenne)




Mon amour pour les cuisines asiatiques remontent à l'enfance. Je garde un souvenir assez précis des sorties avec le côté paternel de ma famille, quand j'étais petite, au restaurant chinois. J'imagine que j'y mangeais surtout du riz cantonais, et à vrai dire si j'amais bien c'était surtout parce qu'on me donnait les ombrelles en papier crépon qui ornent les desserts !!! La déception a été cruelle quand je me suis rendu compte qu'on pouvait les acheter par paquet de dix, même au supermarché "Continent" de Libourne...


A l'adolescence, c'était une fête d'y aller (toujours en famille) et je ne déviais pas de mon menu favori, salade aux crevettes, poulet au curry et lychees au sirop. Après mon bac, j'ai passé un mois au Texas en famille d'accueil, et là, surprise !!! Je n'ai rien retrouvé des plats qui m'étaient familiers dans les restaurants chinois locaux. C'est là que j'ai réalisé que suivant l'origine de la communauté implantée dans le pays, la cuisine change beaucoup. Aujourd'hui j'ai l'impression que les gens font de mieux en mieux la différence entre les gastronomies du monde. Les restaurants s'affichent vietnamiens, thaïs, coréens... en Chine même, entre la cusine du Sitchouan plus piquante, la cuisine cantonaise, celle de Pékin, celle du Nord, il y a énormément de différences.


Ces temps-ci, j'ai des envies de cuisine vietnamienne, qui repose beaucoup sur les herbes fraîches, ajoutées au dernier moment crues, des marinades courtes. J'ai préparé ce soir un "phô" très simplifié. Pour une recette authentique, mieux vaut aller chez Dara ! Ma version rapide de ce soir vient d'un de mes livres australiens, et elle est très bonne aussi, cela dit.


Pour 6 personnes :

- 3 litres d'eau,
- 6cl de sauce soja,
- une étoile d'anis badiane,
- un morceau de 3cm de long de galangal,
- quelques graines de fenouil,
- un bâton de cannelle,
-un clou de girofle,
- 800g de viande de boeuf type aiguillette, coupée en fines lamelles par votre boucher préféré,
- 250g de vermicelles de riz,
- le jus de deux citrons verts,
- des germes de soja,
- une botte de ciboule,
- une botte de coriandre fraîche,
- une botte de basilic thaï,
- une botte de ngo gaï (longues feuilles, voir ma photo).


Dans une cocotte, versez l'eau, la sauce soja, et les épices : badiane, cannelle, clou de girofle, graines de fenouil, galangal coupé en tranches. Dara met les épices dans une boule à thé, c'est une excellente idée en effet. Ajoutez la viande. Portez à ébullition, puis au premier bouillon, écumez, couvrez, baissez le feu et laissez mijoter 30 minutes. Enlevez le couvercle et laisser cuire encore 30 minutes, ou plus le temps que la viande soit bien tendre.
Au moment de servir, ajoutez le jus de citron et les vermicelles de riz - ils mettent environ une minute à cuire.
Dans des bols, mettez des vermicelles, deux ou trois tranches de viande, du bouillon, et parsemez de germes de soja, de ciboule, de basilic thaï, de coriandre et de ngo gaï émincés. Ceux qui aiment le piment peuvent en ajouter. A décliner avec du poulet ou du tofu pour les végétariens.
Pour les anglophones, je recommande ce site qui décrit les herbes utilisées en cuisine vietnamienne. Drôlement pratique avant d'aller écumer sa supérette asiatique !

dimanche 17 février 2008

Menu for Hope IV : besoin de votre aide !


Et oui, j'ai gagné un prix lors de la loterie du "Menu For Hope IV" ! L'un des prix offerts par Foodbeam, le droit de baptiser un bébé chèvre qui devrait naître dans les semaines qui viennent, et j'en suis ravie. La photo n'est pas (encore) celle de Fanny, je l'ai prise sur un site Les cabris du Courseau. Trop chou, n'est-ce pas ?

Le nom doit commencer par la lettre D. Comme il s'agit d'un élevage laitier, il s'agit de nommer une biquette. Je cherche donc un nom qui fasse un peu joli mais pas niaiseux, qui n'effraie pas son propriétaire, et qui me représente un peu (pas gagné tout ça).


Vos idées et vos votes sont donc les bienvenus ! Dictionnaire en main, j'ai sélectionné quelques noms mais je reste ouverte à toute idée de génie...


Des petits noms en "ette" pour ma cabrette : Dînette, Doucette, Douillette, Disquette, Devinette, Dandinette, Débarbouillette (hum, un peu long celui-là...)...


Des petits noms qui rappellent la cuisine : Dariole, Dragée, Dauphine, Demi-sel...


Des petits noms en "ine" (comme Céline-marine) : Dodine, Divine, Diablotine, Diamantine, Dopamine...


Des noms qui rappellent mon métier de statisticienne : Décile (mais bon c'est masculin)... J'ai pire : Durbin Watson - un test d'autocorrélation des résidus dans une régression sur série temporelle (j'ose pas imaginer la tête de l'éleveur... et la vôtre).


Des petits noms suaves : Dentelle, Duchesse, Déesse, Désirée... Un poil tartignole peut-être ?


Des petits noms rigolos : Disco, Ding-Dong, Donzelle, Domino, Drôlesse, Délurée, Daïquiri...


Alors, vous en pensez quoi ????

jeudi 14 février 2008

Brochettes de boeuf marinées, sauce arachide citronnelle




En ce moment, je ne touche pas terre... Difficile de dégager du temps pour écrire des messages, et même pour cuisiner ! D'ailleurs, pour ce soir, faute d'avoir trouvé le temps d'aller faire des courses chez Tang, j'ai revu mes ambitions de dîner en amoureux à la baisse : je suis passée de l'idée d'un repas vietnamien à un trio soupe de potiron (prête en quinze minutes)/ Monbéliard aux lentilles (merci mon boucher)/ crumble de pommes (ce dernier déjà entamé d'ailleurs, il fallait utiliser les pommes de l'AMAP en vitesse !). Le repas vietnamien sera pour un autre jour, tant pis...


Il y a quelques jours toutefois, tombant sur des brochettes de boeuf en promotion chez mon boucher, j'ai préparé ce genre de satay : la viande marinée, et une sauce gourmance arachide / piment / citronnelle. Cette dernière est superflue si vous faites la chasse aux calories.


Pour 4 personnes :

- 4 brochettes de boeuf de 120 à 150g,
- 2 gousses d'ail,
- un morceau de gingembre frais grand comme un pouce,
- une cuillérée à café de poudre de cumin,
- une cuillérée à café de coriandre en grains,
- 2 tiges de citronnelle fraîche,
- 2 cuillérées à soupe de sauce soja,
- sel et poivre.


Dans un robot, mixez ensemble l'ail, le gingembre, la citronnelle (dont vous n'aurez conservé que le coeur bien tendre), la sauce soja et les épices. Enduisez bien les morceux de viande des brochettes de cette pâtes épaisse, mettez dans un plat, recouvrez de film étirable, et laissez mariner au régrigérateur pendant au moins deux heures.


La sauce :

- une poignée d'arachides nature (en magasin bio ou chez Izraël à Paris),
- une gousse d'ail,
- une échalote,
- 2 tiges de citronnelle fraîche,
- un piment oiseau séché.


Mixez tous les ingrédients en une pâte épaisse. Versez-la dans une casserole avec un peu d'eau et faites cuire pendant cinq minutes pour obtenir une sauce aux goûts harmonisés.


Au moment du repas, faites cuire les brochettes au gril, à votre convenance (saignantes pour nous !) et servez-les avec la sauce à côté.

samedi 9 février 2008

Soupe céleri-rave, poire et fourme d'Ambert



Dans la série "j'utilise les fruits de mon AMAP", voici une recette de soupe avec trio de saveurs, piquée à Sébastien Gaudard, débarassée de son lait (à quoi bon ?), de son bouillon cube (pas besoin de saveurs industrielles), et renforcée en poire (trois au lieu de deux). Libre à vous de revenir à la recette initiale !!! Voici une recette qui sera parfaite pour la "semaine de la poire" chez Lavande de Ligne et Papilles... Le fruit et le légume se marient bien ensemble, et les petits dés de fromage fondent délicieusement à la chaleur du velouté. Un régal !
Mon poivre (et mon poivrier garanti à vie) viennent de l'Epicerie de Bruno, rue Tiquetonne, donc pas très loin de G. Detou. J'ai découvert cette boutique grâce à Laurange de Saveurs mexicaines, puisque Bruno fournit toute la gamme des piments mexicains. Mais pas seulement : toutes les épices y sont à l'honneur, et il a notamment une gamme fantastique de poivres. Venue pour des piments ancho et chipotle, j'ai craqué en plus pour un poivre de Tasmanie aux parfums surprenants, presque mentholés.


Pour quatre personnes :

- un petit céleri rave (environ 800g),
- trois poires mûres à point,
- une demi-tranche de fourme d'Ambert,
- un oignon,
- un litre d'eau,
- sel et poivre.

Dans une cocotte, faites revenir à feu vif l'oignon coupé en morceaux, deux poires épluchées et coupées en dés, le céleri-rave découpé en tranches. Au bout de cinq minutes, ajoutez l'eau, puis fermez la cocotte. Faites monter la pression, puis quand la cocotte chante, baissez le feu et laissez cuire pendant quinze minutes.


Au bout de ce temps, passez le mélange au robot pour obtenir un velouté. Versez dans des bols, ajoutez des lamelles de poires non épluchées (no problemo avec des fruits bio), des dés de fourme d'Ambert (l'équivalent d'un huitième), et salez et poivrez.


Pas besoin de bouillon cube pour le goût, ni de pomme de terre ou de lait pour le velouté !

mercredi 6 février 2008

Pistache-griottes, poire-amande, pomme-noix, des gâteaux moelleux, sans lait ni matière grasse ajoutée !



Je fais partie d'un groupe de personnes qui tentent de monter une AMAP (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) dans l'Est de Paris. Si trouver un local, et un maraîcher, s'avère assez coton, nous avons commencé à établir des partenariats et c'est ainsi que depuis 15 jours, nous avons une distribution régulière de pommes et de poires d'un verger bio de la région parisienne. C'est l'occasion de tester des recettes à base de ces fruits...

Voici des gâteaux tout à fait sympathiques, associant un fruit frais et un oléagineux. Outre les classiques mélanges poire / amande et pomme / noix, j'ai testé également griotte (merci Picard) / pistache. En version individuelle, ils constituent un petit déjeuner parfait (rien à préparer) ou un goûter ! Attention, pas de matière grasse ajoutée ne veut pas dire light : les oléagineux pourvoient généreusement au moelleux. Mais en termes nutritionnels, c'est plus intéressant que le beurre ou l'huile.


Pour une douzaine de gâteaux :

- 2 oeufs,
- 150g de sucre ou quatre cuillérées à soupe de miel,
- 800g à un kilo de fruits frais (soit 4 à 5 pommes, 4 à 5 poires, ou 400g de griottes surgelées)
- 150g de fruits secs (pistaches, noix, ou amandes),
- 120g de farine T80,
- un sachet de levure,
- un peu d'eau ou de lait d'amandes.


Préchauffez votre four thermostat 160°C.

Au robot, réduisez en poudre fine vos oléagineux. Dans un cul de poule, battez les oeufs comme pour une omelette. Ajoutez le sucre (ou mieux le miel) et battez jusqu'à ce que le mélange soit aéré. Ajoutez la farine d'oléagineux de votre choix, puis la farine T80 et la levure. Le mélange est assez pâteux, détendez-le avec un peu d'eau ou de lait d'amande (trois à quatre cuillérées à soupe) pour obtenir une pâte souple.

Epluchez et coupez en petits cubes vos fruits frais, mélangez-les à l'appareil. Si c'est de la griotte surgelée, pas de corvée, direct du congélateur dans la pâte.

Versez le mélange dans des moules individuels graissés (type silicone). Enfournez pour 30 à 40 minutes. Ils sont aussi bons tièdes que froids !


samedi 2 février 2008

Tatin d'endives, chèvre et poires, aux parfums de miel et thym



Jeudi soir, alors que nous somnolions devant Grosse fatigue (sans jeu de mot vaseux), le téléphone sonne : mon père et sa femme me disent de regarder la cinquième chaîne. Je change, et là un visage connu et néanmoins différent emplit l'écran. Mais c'est Laurent A., un très bon ami du lycée !!!! Le voici qui chante du Schubert dans une émission célébrant La folle journée de Nantes. Incroyable ! Je suis tout émue de le revoir, à 18 ans d'intervalle.
Je savais par mes parents qui le tenaient des siens (pratique d'avoir de la famille dans le secteur des services) que sa passion pour le théâtre et la musique l'avait conduit, après le lycée, à entrer dans les choeurs du grand théâtre de Bordeaux. Mais j'ignorais qu'il était depuis devenu soliste ! Mes parents n'étaient pas sûrs de reconnaître dans ce chanteur au crâne rasé et au visage mûr et marqué l'adolescent efflanqué et chevelu qu'il était, mais pour moi aucun doute : je le reconnais dans la profondeur de son regard, les expressions de son visage, son maintien quand il chante. Depuis j'ai regardé sur internet pour savoir un peu son parcours. J'aurais pu l'écouter au théâtre du Châtelet jusqu'à avant-hier ! Il va me falloir surveiller, pour essayer d'avoir la chance de le croiser pour de bon, 18 ans après notre soirée de fête du baccalauréat (non je n'ai pas encore 35 ans ! Je l'ai eu très jeune mon bac !). En tout cas, quelle incroyable façon d'avoir des nouvelles d'anciens amis !


Pour fêter ça, il fallait bien cette tatin sucrée / salée de saison, avec des chicons, les poires parfumées que j'ai achetées à un fruitier bio par le biais de l'AMAP qui se monte dans mon quartier (SOS : si vous connaissez un maraîcher bio dans l'Est de Paris, nous en cherchons un !) et du chèvre. Le tout avec une pâte sablée maison, parfumée généreusement au thym. Franchement, prenez les dix minutes qu'il faut pour faire votre pâte maison, au robot même si vous préférez : le goût est incomparable (pas de conservateurs ! ) surtout en ajoutant des aromates comme ici le thym qui se marie divinement avec la poire et le chèvre.


Pour 4 à 6 personnes :

- 200g de farine (je mélange riz, quinoa et froment T80 pour ma part),
-3 cuillérées à soupe d'huile d'olive,
- deux cuillérées à soupe de thym frais ou surgelé,
- une pincée de sel,
- de l'eau.


Dans une terrine, versez la farine, le sel, et l'huile. Sablez entre vos mains. Ajoutez le thym et mélangez bien. Puis ajoutez l'eau petit à petit, jusqu'à pouvoir faire une boule à malaxer entre vos mains. Laissez reposer trente minutes.


- 5 belles endives,
- 2 poires mûres à point,
- 3 cuillérées à soupe de miel (de thym ou de garrigue de préférence),
- 30g de beurre ou mieux de margarine végétale non hydrogénée,
- un fromage de chèvre frais (environ 150g),
- une cuillérées à soupe de curcuma,
- sel et poivre noir.

Préchauffez votre four à 180°C.


Lavez vos endives, enlevez-en le coeur en cône pour éviter l'amertume. Coupez-les dans le sens de la largeur. Epluchez et coupez les poires en petits cubes. Dans une sauteuse, faites fondre le beurre avec le miel, puis ajoutez les endives et les poires. Faites les suer et caraméliser à feu vif pendant 15 à 20 minutes. Ajoutez le curcuma pour obtenir une belle couleur blonde. Vous devez obtenir un jus court, l'eau des endives s'évaporant. Enfin, salez à votre goût et poivrez généreusement de poivre noir (qui catalyse l'action bénéfique du curcuma sur le système immunitaire). Hors du feu, ajoutez le chèvre frais en petits morceaux.


Placez le mélange dans un plat à tatin. Etalez votre pâte au thym, et mettez-la sur l'appareil, en rentrant bien les bords. Enfournez pour 30 à 40 minutes suivant votre four, jusqu'à ce que la pâte soit bien dorée et croustillante. Démoulez ensuite sur un plat de service et dégustez tiède. A réserver aux amateurs de sucré salé !!!