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samedi 15 août 2009

Les bons produits de Midi-Pyrénées (6) : le Pacherenc du Vic-Bihl




Bien que techniquement née dans la ville de la banlieue parisienne où on fabrique les vétérinaires, je me considère comme une fille du Sud-Ouest, puisque c'est là que j'ai passé toute mon enfance et mon adolescence. Comme nous avons déménagé quand j'avais trois ans je n'ai aucun souvenir de ma ville natale. Forcément quand on habite à trente kilomètres de Bordeaux, tout près des villages viticoles mythiques de Saint-Emilion et de Pomerol, on invite à sa table essentiellement les crus du coin. Et pendant longtemps, jusqu'à mes 25 ans, je n'ai juré que par les vins de Bordeaux, et n'aurais pas conçu qu'on puisse boire autre chose que des AOC. Et ce ne sont pas les soirées étudiantes au baujolais nouveau (nan mais, franchement ?) qui allaient me faire changer d'avis.

C'est un week-end à Strasbourg placé sous le signe de la gastronomie, avec mes grands amis Caroline et Nicolas, qui a ébranlé mes certitudes. Lors d'un dîner dans un des *** de la ville, tous les vins accompagnant notre menu dégustation étaient des vins d'Alsace, et j'ai été particulièrement éblouie par un pinot noir.

Depuis, sans devenir pour autant une connaisseuse, j'ai un peu ouvert mes écoutilles et je teste volontiers toutes sortes de vins (mais oui avec modération bien sûr, qu'allez-vous imaginer ?). En voyage en Slovaquie, j'ai découvert quelques vins blancs fruités, à base de Muller-Thurgau, vraiment épatants. Tout récemment, alors que jusqu'ici je tenais les vins du Roussillon en piètre estime, j'ai découvert grâce à mon caviste le domaine Sardat-Malet, qui produit des AOC mais aussi quelques vins de monocépage, qui n'ont donc pas droit à l'appellation Côtes du Roussillon, en particulier un monocépage de Mourvèdre dont je ne me lasse pas.

Un de mes amis m'a fait découvrir le Pacherenc du Vic-Bihl. Une bonne occasion pour moi d'alimenter la rubrique "Bons produits de Midi-Pyrénées", même si techniquement, l'aire d'appellation, qui comprend une partie dans le département des Hautes-Pyrénées et le Gers, mord largement aussi sur l'Aquitaine, avec les Pyrénées-Atlantiques ! D'ailleurs cet été, ma maman qui vit dans les Landes, nous en a ouvert une bouteille venant du 64. Celui de mon ami venait du Gers. L'appellation peut comprendre quatre cépages différents, celui du Chateau Viella se compose à 100% de petit manseng.

Le Pacherenc du Vic-Bihl (un AOC), est un vin blanc doux, très fruité. C'est un "vendages tardives" - c'est-à-dire que la récolte se fait mi-novembre - mais il existe aussi du Pacherenc sec. Ce qui me plaît bien, c'est que, par rapport à des vins liquoreux type Sauternes ou Monbazillac, il garde une petite pointe d'acidulé et de fraîcheur. A mon goût, rien de pire qu'un Sauternes trop liquoreux, je trouve ça écoeurant, et c'est un défaut fréquent dans l'appellation. Ici, rien de tel !
Nous l'avons bu en apéritif, avec quelques amuse-bouche et des amis, et c'était une réussite. Ce vin accompagne également très bien des fromages typés tels les bleus. Mais nous l'avons terminé le lendemain avec un dessert, avec lequel il s'est également très bien marié.

Eric, si tu me lis, je repasse dans la ville rose mi-septembre, avec les tomes 5 à 8 (et sans doute 9 qui sort la semaine prochaine !) des Gouttes de Dieu...

jeudi 6 août 2009

Espadon sauce verte : le goût de la Méditerranée dans l'assiette



En ce moment, c'est recherche des livres à lire pendant les vacances. Titi en a commandé un certain nombre déjà : quelques romans de Philipppe K. Dick (Est-ce que les androïdes rêvent de moutons électriques ? plus connu par son adaptation cinématographique Blade Runner, l'excellent et effrayant Ubik), les derniers Haruki Murakami que nous n'avons pas encore lu, pour patienter en attendant la traduction du tout dernier, IQ84, qui a eu un succès abyssal au Japon (un million d'exemplaire vendu en quelques jours)... Revoir les K. Dick m'a donné envie de chercher la biographie écrite par Emmanuel Carrère, un de mes romanciers préférés, et peut-être que je vais lire aussi du Irène Némirovksy, depuis le temps que j'en entends dire du bien...

Ah ! Les vacances approchent !

En attendant, c'est la canicule à Paris. Pas envie de cuisiner, mais envie de se régaler quand même. Alors, au milieu des salades, ce poisson en sauce pleine de goût, préparé en un clin d'oeil. La sauce convient à tous les poissons blancs, qu'elle relève délicieusement. Amateurs de saveurs subtiles s'abstenir !

Pour quatre morceaux de poisson :

- les sommités d'un bouquet de persil,
- douze olives vertes dénoyautées,
- deux cuillérées à café de câpres au sel,
- trois cuillérées à soupe d'huile d'olive.

Passez les ingrédients au robot quelques seconde, le temps de les hâcher très légèrement. Il ne faut pas constituer une pâte homogène, mais juste un petit hachis.

Faites cuire votre poisson et nappez-le de cette sauce. Bon appétit !

samedi 1 août 2009

Tatin de tomates cerise et oignons nouveaux au basilic frais



Je suis souvent très lente à la détente : j'ai découvert les blogs (et ai créé le mien dans la foulée) il y a seulement deux ans, j'ai résisté jusqu'en 2002 au téléphone portable alors que ça faisait presque six ans que cela devenait un objet du quotidien... Aujourd'hui, je vous annonce que je suis abonnée au Vélib ! Lequel a fêté récemment ses deux ans de service.

Mais quand j'adopte quelque chose, c'est à la folie. La ferveur des nouveaux convertis... Depuis trois jours, je le prends pour le moindre trajet ou presque. Le nom est bien trouvé, c'est une vraie sensation de liberté ! On pose son pass Navigo sur la borne du vélo choisi, et hop, c'est parti ! L'air doux sur la peau nue, les cheveux dans le vent, la sensation des muscles (surtout dans les côtes, c'est qu'il est lourd, ce biclou)... Si j'ai tant tardé à m'abonner, j'ai de bonnes raisons quand même :

- il y a deux ans, ma première expérience n'a pas été heureuse : vélo emprunté menaçant de se détacher en deux blocs (très rassurant de sentir le bloc guidon mal serré), bus et taxis pas très coopératifs pour partager leur file, pas de place dans les deux premières stations rencontrées, pour laisser la monture...

- travaillant en banlieue, il n'y avait pas encore de stations et donc ça ne pouvait pas m'être utile pour mes déplacements quotidiens.

- et je suis souvent en jupe ou en robe, et pas forcément de celles qui vous permettent de faire du vélo.

Mais il y a deux semaines, au sortir d'un dîner en amoureux dans notre sicilien préféré, Titi m'a proposé de rentrer en Vélib plutôt qu'à pied. En pleine nuit, en robe "dolce vita" près du corps m'obligeant à remonter mon trousseau par dessus les moulins et à pédaler genoux serrés, l'esprit quelque peu embrumé par les vapeurs du Nero d'Avola (un cépage qui frappe fort) lampé à deux, terrifiée de rouler sans casque... Je me suis malgré tout dit que c'était bien agréable ! De plus, j'ai désormais une station juste sous mes fenêtres au bureau. Et voici pourquoi je profite du temps clément pour me rendre à mes réunions en Vélib. Un peu plus long qu'en métro, mais tellement plus agréable. Presque un air de vacances. Pour moi qui n'ose jamais sortir mon vélo de la cave où il végète avec ses multiples cadenas, de peur de me le faire voler, c'est enfin les retrouvailles avec mon moyen de transport favori. Pour un peu, je me croirais dans ma chère ville rose !

La recette qui suit fleure bon l'été aussi. Sur les photos, ce n'est pas du brûlé, mais du basilic frais que vous voyez !

Pour un moule à tatin standard :

- au moins 500g de tomates cerise, de préférence panachées,
- quatre ou cinq oignons nouveaux,
- 50g+quelques cuillérées d'huile d'olive,
- un bouquet de basilic frais,
- quelques pincées d'origan et de thym,
- 200g de farine,
- 40g de vin blanc sec,
-30g d'eau,
- sel et poivre.

Préchauffez votre four thermostat 75°C.

Lavez les tomates cerise et coupez-les en deux. Disposez les bien serrées, peau contre le fond, dans votre moule à tatin. Epluchez et coupez en tranches fines les oignons nouveaux. Disposez les rondelles sur les moitiés de tomates cerises. Poivrez et salez abondamment le tout, et nappez de quelques cuillérées d'huile d'olive. Saupoudrez des pincées d'origan et de thym séché. Mettez au four pour environ trente minutes.

Pendant ce temps, reposez-vous un peu ou vaquez à d'autres occupations ! Vers la fin de la cuisson des tomates et des oignons, préparez la pâte, en mélangeant la farine, le bouquet de basilic que vous aurez lavé et donc vous aurez émincé les feuilles, les 50g d'huile d'olive, le vin blanc, l'eau, le sel. Ne travaillez presque pas la pâte, juste le temps de mélangez les ingrédients.

Etalez-la souplement, et dès que la garniture est confite, placez la pâte dessus en fonçant bien les bords. Augmentez à 180°C la température du four, et mettez la tatin à finir de cuire pour 15 minutes environ. Sortez la tatin du four et laissez un peu reposer avant de démouler. Nous nous sommes régalés en la laissant refroidir à température ambiante.