Participez à la grande aventure scientifique du Décrypthon !

Bannière Décrypthon 2009

dimanche 30 novembre 2008

Poulet farci (ma version de la dinde de Thanksgiving)



Thanksgiving est une obsession depuis deux ans. Depuis que Titi et moi avons passé un week-end prolongé à New-York, en 2006, et que j'ai raté le menu de Thanksgiving donné dans le restaurant où nous étions allés dîner au sortir de l'avion. La serveuse nous avait donné la carte et pas le menu spécial, et notre commande arrivait lorsque j'ai vu d'autres convives se régaler d'une volaille qui avait l'air superbe... En fait en réservant nos billets lors d'une promotion nous n'avions pas réalisé que nous partions pour le week-end le plus festif et le plus chargé de l'année. Rétrospectivement je me dis que nous avons eu de la chance de trouver un hôtel... Le lendemain de Thanksgiving est appelé le "Black Friday", c'est un jour de ventes frénétique et les gens font la queue dès potron-minet dans la rue... C'est spécial !

Bref, j'étais restée sur ma faim de menu typique. L'an dernier, j'ai laissé passer le jour fatidique dans rien prévoir. Cette année, lundi j'ai essayé de réserver dans un restaurant américain de Paris, mais c'était déjà trop tard, comme m'a dit gentiment la personne que j'ai eue au téléphone, c'est leur soirée la plus importante de toute l'année et il y a trois services, à 18h, 20h et 22h...

Impossible de préparer un tel repas jeudi, journée infernale au bureau... C'est donc hier samedi que je m'y suis collée. Pas d'entrée - je n'ai pas trouvé s'il y en avait des typiques. En plat principal un poulet (une dinde est bien trop grosse pour deux personnes !) avec une farce sucrée salée. Pas de sauce à la canneberge, Titi n'y tenait pas vraiment (et tant mieux car je n'en avais que des déshydratées) et pas de "sauce gravy" non plus, le jus de cuisson de la volaille suffisant largement. Les puristes anglophones pourront trouver leur bonheur comme moi sur le blog de Lisa, Homesick Texan, qui offre une recette de sauce épicée et fraîche, et une sauce gravy préparée à partir des abats.

En dessert, j'ai préparé ma tarte aux potirons (pumpkin pie). J'ai testé celle de Framboiz dans son Petit guide d'initiation à la cuisine US pour voir ce que les Américains ont dans le ventre, une vraie mine de bonnes recettes, mais je retourne à la mienne, que je trouve plus parfumée (avec son miel, son zeste de citron et son rhum) et dont je préfère la consistance (grâce à la fécule).

L'année prochaine, c'est décidé, si je ne parviens pas à réserver au restaurant, je teste la totale selon Lisa, avec les sauces, et son gâteau de patate douce. Je n'avais pas le temps cette fois-ci d'aller chercher des patates douces chez Tang...

Le poulet, préparé selon les recommandations de mon boucher (merci !!!) n'aurait pas pu être meilleur. Quant à la farce... Miam ! Servi avec de la purée maison bien sûr, et des brocolis plutôt que des petits pois. Un vrai régal ! Voilà une tradition américaine à laquelle il fait bon succomber.



Pour 4 personnes

- un beau poulet fermier,
- deux à trois tranches de bon pain, rassis,
- une petite pomme type Canada ou Reinette,
- une demi-poire (Comice ou Passe-Crassane de préférence),
- une poignée de canneberges déshydratées,
- deux branches de céleri,
- 20g de beurre,
- sel et poivre.

Demandez à votre boucher de préparer la volaille en laissant la ficelle lâche pour pouvoir la farcir.

Dans un bol, réhydratez les canneberges avec de l'eau bouillante. Laissez gonfler le tout.

Dans une poêle, mettez le pain coupé en petits morceaux, les fruits épluchés et coupés en petits dés, le céleri également coupé finement. Ajoutez un peu de beurre et chauffez ensemble pour que les ingrédients de la farce se mélangent, notamment avec le jus des fruits. Ajoutez en cours de cuisson les canneberges réhydratées. Assaisonnez à votre goût. Quand la farce est relativement homogène (mais pas trop non plus !), farcissez-en la cavité du poulet que vous aurez salée et poivrée. Resserrez la ficelle.

Beurrez les côtés et le dos du poulet. Mettez-le dans un plat, avec un fond d'eau, et enfournez, à four froid, à 180°C, pour deux heures environ (votre boucher vous indiquera le temps suivant le poids de la bête). Pendant la cuisson, retournez de temps en temps le poulet, et imbibez régulièrement du jus qui se forme.

Servez à l'assiette, avec de la purée de pomme de terres, des légumes, et la farce à côté du poulet. S'il y a des restes, la tradition est d'en fourrer des sandwiches !

samedi 22 novembre 2008

Japanese Slipper (cocktail bien tassé !)


Cette semaine, j'étais à Bruxelles, pour une formation au fonctionnement des institutions européennes. C'était vraiment passionnant, car même si je savais déjà quelles sont les attributions des unes et des autres, les intervenants nous ont expliqué dans le détail le travail concret et quotidien. J'ai également appris à l'occasion que tous les citoyens européens peuvent réagir par internet sur beaucoup de choses, les avis du conseil économique et social européen, les textes de la Commission, et même assister à des réunions des commissions parlementaires (chose impensable en France où même les assistants parlementaires n'y sont pas autorisés). Bref, je sens que je ne vais pas m'en priver !

Evidemment, pas de cuisine en déplacement. C'est donc une recette de cocktail que je vous donne aujourd'hui. Avec Titi on s'est offert un nécessaire à cocktail et un livre, et tous les samedis, on teste (hips) ! Celui-ci a une merveilleuse couleur verte due au Midori, liqueur japonaise au melon d'hiver, et une saveur acidulée et astringente. J'ai trouvé mon Midori chez Izraël, où la toute jeune vendeuse me voit désormais arriver avec terreur et me confie à Françoise, la patronne (je viens souvent chercher des ingrédients pour ces fameux cocktails, on pourrait ouvrir une annexe du bar Hemingway du Ritz maintenant). On utilise le Midori dans un certain nombre de cocktails (Illusion, Green island fragrance, et on peut customiser avec de grands classiques comme la Margarita ou le Mojito, l'investissement n'est donc pas vain.

Pour un verre :

- 4 ou 5 glaçons,
- 5/4 de dose de tequila,
- 3/4 de dose de Midori,
-5/4 de dose de jus de citron vert fraîchement pressé.

Mettez les glaçons dans un shaker. Ajoutez tous les autres ingrédients et frappez jusqu'à ce que de la condensation se forme sur l'extérieur du shaker. Filtre le mélange et versez-le dans un verre à cocktail. Servez !

samedi 15 novembre 2008

Adobo de porc (recette philippine)



J'aime pas l'hiver ! Je suis déprimée devant ce ciel gris et lourd, les pluies torrentielles des derniers jours, le froid, le peu de lumière, la nuit tout le temps... Encore un mois ainsi à voir le jour diminuer... Bouerk ! Heureusement, les agrumes arrivent pour nous revitaminer. Et c'est l'occasion de tester des plats épicés et réconfortants.

Nous avons testé cet adobo de porc, un plat qui vient des Philippines, et qui peut être préparé avec de la volaille. Original et très bon ! Pas besoin d'ingrédients rares en plus.


Pour 4 personnes :

- 500g de filet mignon (ou de blancs de volaille),
- 2 gousses d'ail,
- 20cl de vinaigre de riz (ou à défaut de vinaigre de cidre),
- 10cl de sauce soja,
- 10cl d'eau,
- deux cuillérées à café de poivre noir concassé minute,
- deux feuilles de laurier.

Concassez les graines de poivre au mortier. Pour ma part, je ne jure plus que par les poivres d'Indonésie et du Kérala dénichés à l'Epicerie de Bruno.

Pelez les gousses d'ail et passez-les au presse-ail. Dans une poêle, mettez les avec le vinaigre, l'eau, les feuilles de laurier et le poivre. Portez à ébullition.

Pendant ce temps, coupuez la viande en tronçons de deux centimètres. Lorsque la sauce bout, ajoutez la viande, baissez le feu et laissez cuire à petits bouillons pendant une dizaine de minutes.

Ajoutez la sauce soja, mélangez bien et laissez cuire encore dix minutes. Vérifiez la cuisson de la viande (le temps total dépend de l'épaisseur des cubes). Si la sauce n'est pas réduite en un sirop, otez la viande dès qu'elle est cuite et laissez réduire la sauce en augmentant le feu.


Servez la viande nappée de sauce immédiatement, avec un riz blanc et des légumes vapeur, type chou chinois ou chou blanc, c'est parfait pour un dîner d'hiver !

samedi 8 novembre 2008

Mon Graal gourmand n°2 : la tarte aux noix de chez Lopez




Quand j'étais petite, ma maman partait faire du vélo avec sa copine Nicole, et quand elles rentraient, elles faisaient toujours un détour chez le meilleur pâtissier de la ville, Lopez (maintenant, c'est le fils qui a repris), pour s'y offrir une tartelette aux noix.

Et c'est vrai que ces tartes aux noix sont à tomber : fond de tarte bien sablé, une généreuse couche de noix, et un caramel tendre et parfumé... Quel délice !

J'ai donc essayé d'un faire une à mon tour, et Titi et moi nous sommes régalés ! D'ailleurs, il en redemande. Mais bon attention, ce doit être une vraie bombe calorique...

Pour le caramel, je suis allée chercher mon bonheur chez Eryn, dont les desserts me font particulièrement saliver ! Et j'ai très bien fait, c'était tout à fait la sauce caramel qui convenait pour cette tarte aux noix. J'ai divisé les quantités par deux, mais si c'était à refaire, je ferai la quantité indiquée par Eryn, afin d'avoir un petit surplus à conserver.

Et pour la pâte à tarte, je suis retournée trouver l'inspiration chez mon amie Natalia, dont les casseroles ont recommencé à chanter pour annoncer une bien jolie nouvelle !!!


Fond de tarte, pour un moule à tarte standard

- 80g de farine,
-10g de fécule de pomme de terre,
-40g de sucre glace,
-70g de beurre bien froid,
-40g de poudre d'amandes,
-25g d'oeuf battu,
- trois cuillérées à soupe de pralin concassé.
- une pincée de sel.


La recette de base de Natalia est ici. Comme elle le dit, mieux vaut utiliser ses proportions (le double de celles que je donne) et en congeler la moitié. Par rapport à sa recette, j'ai renforcé la poudre d'amande au détriment de la farine, augmenté un peu le beurre et diminué le sucre, et ajouté du pralin concassé qui donne du croquant et un goût qui se marie bien aux noix.

Tamisez les ingrédients secs (sauf le pralin) : farine, fécule, sel et sucre glace. Coupez le beurre en petit morceaux, incorporez-les à la farine et sablez bien. Ajoutez et mélangez le pralin. Enfin, ajoutez l'oeuf battu et malaxez bien. Vous obtenez une boule de pâte, à envelopper dans un film alimentaire et à laisser reposer au moins une heure.

Pour la sauce caramel :

- 100g de sucre,
- une cuillérée à soupe d'eau,
- 15cl de crème liquide,
- 10g de beurre,
- une pincée de sel.

Tout d'abord, la recette d'origine est . J'ai dû l'adapter, un peu forcée par les cinrconstances : je venais de faire les courses quand j'ai voulu la préparer, et il me restait moins de 100g de sucre, pas envie de ressortir... J'ai donc fait avec les moyens du bord, et ajouté à ma fleur de sucre bio le complément en sucre glace (pas trop heureusement), et ça n'a pas trop mal marché. Je me demandais si la fleur de sucre brut irait, la réponse est oui. Le résultat était superbement parfumé ! J'ai aussi mis en tout plus de crème qu'Eryn, car je voulais une sauce plus liquide.

Dans une casserole, mettez le sucre et la cuillérée d'eau. Portez à ébullition, sans trop remuer, pour obtenir une base de caramel. Tout en surveillant bien, coupez le beurre (avec 10g ça va vite) et mettez à bouillir dans une autre casserole 10cl de crème (j'ai une induction, ça va hyper vite !).

Lorsque le caramel est bien ambré, ajoutez le beurre hors du feu et mélangez bien ; ajoutez la crème bouillante et remettez sur le feu quelques minutes. Laissez refroidir.

Après refroidissement, ma sauce avait épaissi et je l'ai donc allongée du reste de crème - environ 5cl, mais c'est approximatif. Disons qu'il faut une sauce souple comme un miel.

Montage final

Préchauffez votre four à 180°C.

Sortez la pâte du four et étalez-la au rouleau rapidement. Foncez votre moule à tarte, picotez le fond à la fourchette, étalez dessus des haricots blancs (ou un collier métallique fait exprès que vous trouvez dans les boutiques d'accessoires de cuisine). Faites cuire la pâte à four bien chaud pendant 15 à 20 minutes, en surveillant.

Sortez le moule du four et laissez refroidir. Lorsque la pâte est froide, étalez sur le fond une couche de sauce caramel. Puis versez dessus une bonne couche de cerneaux de très bonnes noix (désolée, je n'ai pas pesé !). Le fond doit être complètement couvert. Enfin, versez sur les cerneaux de noix en filet le reste de la sauce caramel.

Remettez le tout au four pour 15 minutes. A déguster tiède ou froid !

samedi 1 novembre 2008

Cadeauxde Noël : je commence à me triturer les méninges...




Aujourd'hui, pas de recettes... Cette semaine j'ai assez peu cuisiné, pas du tout innové, et mon dernier test (l'osso bucco d'Alba Pezzone, avec son risotto milanais, au safran et à la moelle) ne m'a pas vraiment convaincue. Pas assez de légumes, pas de tomates, je préfère la recette de ma maman ! Maman si tu me lis... Vite la recette...

Donc, juste une petite photo, pour montrer comment un simple sachimi de saumon peut devenir une oeuvre d'art. Si vous avez de la poudre de wasabi, faite une pâte un peu compacte que vous pourrez mouler en forme de feuille pour accompagner.

Et sinon, comme nous sommes le premier novembre, comme chaque année, je commence à réfléchir à mes cadeaux de Noël.
Depuis plusieurs années, j'offre plutôt des produits gourmands, pour ne pas encombrer d'objets plus ou moins utiles, ou encore des cosmétiques bio - bref, des choses qui se consomment. Dans les week-ends qui viennent, j'irai donc dans ma caverne d'Ali-Baba, le magasin Izraël, ou bien encore à l'Epicerie de Bruno, fantastique pour les poivres, afin de gâter mes proches. Je cherche aussi des vins en biodynamie pour mes grands-parents.
Autre option : les spectacles - une comédie musicale, un humoriste, un opéra... A ce propos, dimanche dernier Titi et moi sommes allés pour la première fois à l'Opéra Bastille, voir "La petite renarde rusée" de Janacek, et ça nous a vraiment beaucou plu !!! Décors ingénieux et suggestifs, mise en scène pleine de trouvailles inventives, vivantes, à l'image de la musique, une renarde vive et sensuelle, de bons rôles, un bon orchestre... Bref, un régal !
Ou encore : des soins pour se faire du bien. On ne s'en offre pas toujours à soi, mais deux heures dans un institut de beauté, une matinée dans un hammam, une journée thermalisme (il y en a à Dax et Toulouse... ça tombe bien pour moi ;-) un abonnement pour une manucure, un soin pour les cheveux avec une bonne coupe... C'est du plaisir, et ça fait du bien !
Et vous, qu'allez-vous offrir pour Noël ?