Hier lundi, j'ai été réveillée en fin de matinée par le vrombissement d'avions de combat et d'hélicoptères aux noms de félidés (Puma, Caracal, Tigre, Gazelle, ami attentif, sauras-tu détecter l'erreur qui s'est glissée dans cette liste ?). Visiblement, notre appartement à Titi et moi est sur le couloir aérien qui conduit au bercail après le défilé du 14 Juillet. Tout ça me rappelle mes 20 ans, quand habitant à Montrouge j'étais sur la route de retour des chars Leclerc...
Une fois réveillée, je me suis levée bien sûr, pour vaquer à mes occupations tout en écoutant vaguement les commentaires des journalistes à la télévision (oui, la ménagère de moins de cinquante ans et néanmoins dotée de tous ses neurones cède parfois à la facilité). Et bien je ne regrette pas : j'ai trouvé la Brosse à reluire d'Or 2008 sur le service public, une certaine Valériane de Saint-Apéricube, tout en flagornerie mielleuse, qui a ainsi successivement posé la même question frappée au coin de la lèche, à Carla B., Hervé Morin, et Nicolas S., à savoir "Est-ce qu'en ce jour la France est plus fraternelle ?". Elle n'a pas poussé le cynisme jusqu'à poser la question à Brice Heurtefeux, mais c'est sans doute parce qu'elle ne l'a pas croisé. Merci France 2 pour ce grand moment de journalisme.
Avec un tel mauvais esprit, vous pensez bien que ce n'est pas à la garden party de l'Elysée que j'ai été conviée - mais à celle de mon ministère de rattachement. La réception annuelle des personnels, puisque tel est son nom, a été instituée par Edith Cresson (et oui ça ne s'invente pas, elle a bien été ministre de l'Agriculture, avouez, jeunes générations, que c'était bien trouvé). Et depuis, la tradition s'est bien installée.
C'est donc l'occasion de picoler entre collègues, de voir du beau linge, de féliciter les lycéens agricoles qui font découvrir leurs produits et leur savoir-faire, en général sous un temps mitigé, mais ça c'est Paris. Cette année, c'était particulièrement réussi, et gavé de monde, car, Présidence de l'Union européenne oblige, les ambassades avaient été invitées - et leurs spécialités aussi !
J'ai donc flâné entre le stand de l'Espagne (un bel hidalgo servait avec allure du Jerez), de la Suède (smorgasbrod et carnets de recettes typiques), de l'Irlande (Guinness à volonté), des pays baltes (fromages, charcuteries...). En pensant à Natalia j'ai guetté le sernik sur le stand de la Pologne, mais du gâteau au fromage ça doit être un peu fragile pour ce genre de réception, il n'y en avait pas.
Entre deux concerts de cor, les gardes de l'Office National des Forêts se restauraient aussi.
Je me suis régalée d'une belle assiette de fromages (j'ai même réussi à avoir de la tête de moine de la décoration, merci Loukoum de me l'avoir fait découvrir !). Et lui, là, avec ses grosses lunettes assorties à sa veste, vous le reconnaissez ?
Au moment du dessert j'ai rendu visite aux fruits exotiques de l'Odéadom (l'office qui s'occupe du développement agricole des DOM), au stand du glacier, et piqué une pomme d'amour ; la pomme était bonne, mais qu'est-ce que c'est sucré quand même !
Et j'ai même réussi, histoire de parfaire mon reportage photo, à me faire prendre en photo avec l'hôte des lieux. On fait carrément razibus, mes collègues et moi, à côté de notre grand ministre... Vous noterez que j'avais encore ma glace à la main. Mais, grande classe, rien n'a coulé sur ma jupe après les dix minutes de pose.
Pour mes clafoutis, j'ai adopté cette recette sans lait et sans gluten, et assez légère. Très amandée, elle fait bien ressortir la saveur des cerises.
Pour un moule de 20 cm sur 30
- un kg de cerises bien mûres,
- 4 oeufs,
- 100g de sucre,
- 3 cuillérées à soupe de fécule ou d'arrow-root,
- 100g de poudre d'amandes,
- un verre de lait d'amande,
- un peu d'extrait d'amande amère.
Mettez le four à préchauffer, thermostat 180°C.
Dans un cul de poule, bien battre les oeufs. Ajoutez le sucre, puis la poudre d'amandes, la fécule, l'extrait d'amande amère et le lait d'amande.
Dans un moule, étalez vos cerises très serrées. Dénoyautées ou non, c'est affaire de goût. Les puristes disent qu'il faut les laisser, j'avoue que maintenant que j'ai un super dénoyauteur qui me permet d'aller vite et de regarder le "Grey's anatomy" enregistré la veille, je ne vois pas pourquoi je me priverai...
En tout cas, versez l'appareil sur les cerises, et glissez le tout dans le four pour 40 minutes environ. J'ajoute sur le dessus du sucre rapadura qui caramélisera un peu. Joli, non ?
6 commentaires:
Tu as une adorable p'tite frimousse! ton clafoutis a tout pr me plaire!
Ohhh qu'elle est toute belle!!! Super reportage photos! veinarde!! Tu as vraiment du te régaler!
Ton claf....so miumyyyy!!!!
Bisousbisous la jolie**
ELo
Ps: désolée, j'ai pas pu...laisser un com sur ta recette avec du lapin...c'est tout simplement impenssable for me!;)
ah la tête de moine, au début je pensais que ça existait juste pour faire jolie, que ça n'avait pas de gout... maintenant je ne m'en lasse pas...
voilà, je viens de tomber sur ton bloig qui est GENIAl, je n'ai pas d'autres mots.... et ton claofoutis a été dévoré hier.. merci car on vient de se rendre compte que Gnome 2e a une allergie au lait de vache.. ça va m'aider à faire des desserts !!
voilà, je viens de tomber sur ton bloig qui est GENIAl, je n'ai pas d'autres mots.... et ton claofoutis a été dévoré hier.. merci car on vient de se rendre compte que Gnome 2e a une allergie au lait de vache.. ça va m'aider à faire des desserts !!
Merci Marie-Céline de tes compliments ! Heureusement, il existe beaucoup de laits végétaux que tu peux substituer sans problème et sans différence de goût au lait de vache dans tes préparations. Je pense que tu trouveras sans problème des blogs spécialisés, je te recommande chaudement celui de la Belle au blé dormant, http://bledormant.canalblog.com/ toutes ses recettes sont sans blé et sans lait, pour cause d'allergie de son Prince Gourmant.
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