Thanksgiving est une obsession depuis deux ans. Depuis que Titi et moi avons passé un week-end prolongé à New-York, en 2006, et que j'ai raté le menu de Thanksgiving donné dans le restaurant où nous étions allés dîner au sortir de l'avion. La serveuse nous avait donné la carte et pas le menu spécial, et notre commande arrivait lorsque j'ai vu d'autres convives se régaler d'une volaille qui avait l'air superbe... En fait en réservant nos billets lors d'une promotion nous n'avions pas réalisé que nous partions pour le week-end le plus festif et le plus chargé de l'année. Rétrospectivement je me dis que nous avons eu de la chance de trouver un hôtel... Le lendemain de Thanksgiving est appelé le "Black Friday", c'est un jour de ventes frénétique et les gens font la queue dès potron-minet dans la rue... C'est spécial !
Bref, j'étais restée sur ma faim de menu typique. L'an dernier, j'ai laissé passer le jour fatidique dans rien prévoir. Cette année, lundi j'ai essayé de réserver dans un restaurant américain de Paris, mais c'était déjà trop tard, comme m'a dit gentiment la personne que j'ai eue au téléphone, c'est leur soirée la plus importante de toute l'année et il y a trois services, à 18h, 20h et 22h...
Impossible de préparer un tel repas jeudi, journée infernale au bureau... C'est donc hier samedi que je m'y suis collée. Pas d'entrée - je n'ai pas trouvé s'il y en avait des typiques. En plat principal un poulet (une dinde est bien trop grosse pour deux personnes !) avec une farce sucrée salée. Pas de sauce à la canneberge, Titi n'y tenait pas vraiment (et tant mieux car je n'en avais que des déshydratées) et pas de "sauce gravy" non plus, le jus de cuisson de la volaille suffisant largement. Les puristes anglophones pourront trouver leur bonheur comme moi sur le blog de Lisa, Homesick Texan, qui offre une recette de sauce épicée et fraîche, et une sauce gravy préparée à partir des abats.
En dessert, j'ai préparé ma tarte aux potirons (pumpkin pie). J'ai testé celle de Framboiz dans son Petit guide d'initiation à la cuisine US pour voir ce que les Américains ont dans le ventre, une vraie mine de bonnes recettes, mais je retourne à la mienne, que je trouve plus parfumée (avec son miel, son zeste de citron et son rhum) et dont je préfère la consistance (grâce à la fécule).
L'année prochaine, c'est décidé, si je ne parviens pas à réserver au restaurant, je teste la totale selon Lisa, avec les sauces, et son gâteau de patate douce. Je n'avais pas le temps cette fois-ci d'aller chercher des patates douces chez Tang...
Le poulet, préparé selon les recommandations de mon boucher (merci !!!) n'aurait pas pu être meilleur. Quant à la farce... Miam ! Servi avec de la purée maison bien sûr, et des brocolis plutôt que des petits pois. Un vrai régal ! Voilà une tradition américaine à laquelle il fait bon succomber.
Pour 4 personnes
- un beau poulet fermier,
- deux à trois tranches de bon pain, rassis,
- une petite pomme type Canada ou Reinette,
- une demi-poire (Comice ou Passe-Crassane de préférence),
- une poignée de canneberges déshydratées,
- deux branches de céleri,
- 20g de beurre,
- sel et poivre.
Demandez à votre boucher de préparer la volaille en laissant la ficelle lâche pour pouvoir la farcir.
Dans un bol, réhydratez les canneberges avec de l'eau bouillante. Laissez gonfler le tout.
Dans une poêle, mettez le pain coupé en petits morceaux, les fruits épluchés et coupés en petits dés, le céleri également coupé finement. Ajoutez un peu de beurre et chauffez ensemble pour que les ingrédients de la farce se mélangent, notamment avec le jus des fruits. Ajoutez en cours de cuisson les canneberges réhydratées. Assaisonnez à votre goût. Quand la farce est relativement homogène (mais pas trop non plus !), farcissez-en la cavité du poulet que vous aurez salée et poivrée. Resserrez la ficelle.
Beurrez les côtés et le dos du poulet. Mettez-le dans un plat, avec un fond d'eau, et enfournez, à four froid, à 180°C, pour deux heures environ (votre boucher vous indiquera le temps suivant le poids de la bête). Pendant la cuisson, retournez de temps en temps le poulet, et imbibez régulièrement du jus qui se forme.
Servez à l'assiette, avec de la purée de pomme de terres, des légumes, et la farce à côté du poulet. S'il y a des restes, la tradition est d'en fourrer des sandwiches !
2 commentaires:
Pfff...c'est carrément trop bon...l'appel de la faim et du plaisir gustatif est trop grand...j'adore complétement!!!!
Bravo!
Bisousbisous**
Elo
J'ai envie de Thanksgiving dinner moi aussi!!
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